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Le Dakar "ne peut pas faire beaucoup plus" en niveau de difficulté

Directeur du Dakar, David Castera se réjouit du parcours proposé aux concurrents pour l'édition 2023 et de l'équilibre trouvé par l'organisation pour que le niveau de difficulté corresponde aux attentes des professionnels comme des amateurs.

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À l'heure du bilan du quatrième Dakar disputé en Arabie saoudite, David Castera est "globalement un organisateur satisfait". Le parcours tracé intégralement dans le pays a proposé de la variété mais également un niveau de difficulté qui correspondait aux attentes des participants. L'expérience aidant, les équipes d'ASO ont apprivoisé un territoire qui regorge encore de possibilités tout en ne dépassant pas les limites du raisonnable.

"On a cherché l'équilibre peut-être un peu longtemps mais je crois que maintenant, dans la quatrième année, on l'a", estime le directeur du Dakar. "On a trouvé de nouvelles pistes, de nouveaux endroits, de nouveaux territoires aussi dans ce pays, et aujourd'hui je suis content d'avoir un vrai équilibre avec une vraie difficulté. Le Dakar est une épreuve difficile, elle doit le rester. On y a été doucement, on est monté d'année en année, mais aujourd'hui on est au bon équilibre et ça c'était important, ça nous a offert une belle course : une belle course moto notamment, en voiture un peu tuée d'entrée, mais en tout cas en moto on n'a jamais vu ça, jouer un podium le dernier jour comme ça s'est fait."

"Les dunes sont moins cassantes, c'est vrai qu'avoir le sable à la fin a beaucoup changé la physionomie, mais par contre, il y a de la difficulté. C'est très difficile, avec des amateurs et des professionnels, d'aller beaucoup plus loin dans les dunes et de faire un niveau plus haut, parce qu'on a vite fait d'arrêter la course. C'est pour ça que j'ai été plutôt prudent encore une fois, parce qu'on peut perdre 40 à 50% du plateau en moins que rien, en mettant trois dunes infaisables, un truc trop dur ou trop mou. Mais je pense qu'on est quand même tout près [du niveau de difficulté voulu], on ne peut pas faire beaucoup plus. Ça a changé la physionomie, c'est vrai, mais c'était intéressant. Peut-être qu'après il faudra plus mixer pour que ce soit dilué dans l'ensemble des difficultés du rallye."

Le Dakar parti pour durer en Arabie saoudite

On reverra le désert du Quart vide dans les années à venir.

On reverra le désert du Quart vide dans les années à venir.

Parmi les nouveautés apparues sur ce Dakar 2023, il y a d'abord eu la durée de l'épreuve, passée de dix jours à deux semaines pleines. Le passage de l'étape marathon dans le désert du Quart vide a également tenu ses promesses et convaincu l'organisation. En réalité, David Castera ne fait pas de la longueur du rallye une donnée majeure, se concentrant davantage sur le contenu des spéciales proposées.

"Que j'en aie 12, 13 ou 14, je crois que c'est ce qu'il y a à l'intérieur qui va compter, donc on va voir ce qu'on repropose", avance-t-il, alors que le Dakar restera dans les prochaines années en Arabie saoudite. "Le Quart vide, je crois qu'il faut le garder, il faut le retravailler un peu. On va se poser, tout simplement. Il faut retrouver une histoire, raconter une histoire, et à partir de là garder les ingrédients qu'on avait cette année."

Plusieurs fois évoquée, la sortie d'Arabie saoudite pour une co-organisation avec un pays voisin n'est pas exclue, mais David Castera n'en fait pas une idée fixe.

"Aujourd'hui on a un territoire et un pays, l'Arabie saoudite, qui est un vrai partenaire avant tout, sans qui le Dakar n'aurait pas l'allure qu'il a aujourd'hui", insiste-t-il. "C'est un territoire immense qui nous offre tout ce qu'il faut pour avoir des parcours intéressants. Sortir pour sortir, je ne vois pas l'intérêt non plus. Si c'est pour me dire qu'il faut aller au Qatar ou à Abu Dhabi faire une étape, peut-être, mais c'est beaucoup de complications pour pas grand-chose. Si on doit sortir d'un pays, il faut qu'on propose quelque chose qui soit à la hauteur. Aujourd'hui on a tout ce qu'il faut en Arabie saoudite, et quand on sortira on fera quelque chose de grand, mais on le préparera avec du temps et avec intelligence."

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