Lavigne "pas en mesure de dessiner le futur du Dakar"

Le directeur du Dakar, Étienne Lavigne, dit ne rien savoir encore de ce que sera l'avenir de cette course mais que s'il ne trouve pas d'un intérêt pour celle-ci en Amérique du Sud, il se lancera à la recherche d'autres endroits pour l'organiser.

#304 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, David Castera

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S.L., Lima (Pérou) - L'avenir du Dakar fait l'objet d'une question sans réponse pour l'instant. De nombreuses rumeurs sont survenues ces derniers mois après l'annonce que la 41e édition ne visiterait qu'un seul pays. L'unique certitude, alors que s'est achevé ce Dakar un peu particulier, est que Lavigne et son équipe font face à un nouveau et réel défi.

"Malheureusement, je ne suis pas en mesure de dessiner le futur du Dakar à ce stade. Je ne peux communiquer des choses que je ne connais pas. Et ce n'est pas par plaisir, vraiment. J'aimerais être en mesure de dire où nous irons en 2020, mais je ne peux pas le faire", a dit Lavigne dans un entretien avec Motorsport.com.

"Mettre sur pied un événement de ce genre, dans ce format ou un autre plus long, est toujours difficile quand on a peu de temps. Si je devais bâtir un Dakar chaque année en six mois seulement, je devrais changer de boulot, car la pression est énorme. Pour moi, l'idéal est l'édition 2018 : traverser trois pays, un triptyque en matière de géographie, [avec] des spéciales différentes. J'espère avoir ce type de cocktail, avec plusieurs ingrédients, car ça nous donne une chance de surprendre davantage les pilotes."

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À la question de savoir si le Dakar est aujourd'hui plus proche de l'Afrique ou de l'Amérique du Sud, le directeur de course a répondu : "Pff... C'est super difficile [à dire] parce que la situation sur ce continent [l'Amérique du Sud] a beaucoup changé et de façon négative depuis quelques années. Jusqu'en 2016-2017, on était bien, avec le désir des pays d'accueillir le rallye. Aujourd'hui, il y a des conditions économiques en Argentine, au Chili, au Pérou... qui rendent difficile de connaître les intentions des leaders politiques. Ils ont un calendrier interne qui n'est pas très confortable pour nous et le Dakar est un événement sportif, mais la résonance médiatique ne suffit pas pour un leader politique quand il doit réduire les dépenses."

"La vérité est que nous avons la pression de proposer un projet pour 2020 et au-delà dès que possible, dans trois ou quatre mois. Si nous ne savons pas comment retrouver une envie [ici], il nous faudra changer notre fusil d'épaule car nous ne pouvons nous permettre une situation comme celle des derniers mois. Quand on va dans une direction, si, à un moment, cela ne permet pas de faire les choses correctement, il faut en changer. C'est difficile car il faut mettre en place une stratégie super rapidement pour savoir s'il y a un intérêt ou pas pour nous recevoir, et dans le cas contraire, voir ou nous allons. Nous devons retrouver rapidement un peu d'énergie."

Les équipes d'usine bienvenues

Le départ de Peugeot de la compétition après l'édition 2018 a laissé un vie qui n'a été que partiellement compensé cette année par la présence de Sébastien Loeb sur une 3008 DKR de l'équipe privée PH Sport.

Interrogé sur la nécessité qu'il y ait besoin de plus de constructeurs au Dakar, Lavigne a répondu : "Je ne dirai pas non, parce que c'est toujours une satisfaction d'avoir de grandes équipes de classe mondiale, avec une grande notoriété. Quand il y a des équipes de cette magnitude, il y a plus de possibilités en matière de promotion, de budget. Il y a plus d'impact."

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