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Comment concevoir un futur pneu sans F1 aux normes techniques futures?

Comme nous l’expliquons dans un article précédent, les enveloppes « taille basse » Pirelli 18’’ sont uniquement testées à Silverstone dans le but de montrer qu’il est envisageable de passer à un nouveau type de pneumatiques en F1 dans le futur, et de lancer la réflexion technique et sportive à ce sujet

Comme nous l’expliquons dans un article précédent

, les enveloppes « taille basse » Pirelli 18’’ sont uniquement testées à Silverstone dans le but de montrer qu’il est envisageable de passer à un nouveau type de pneumatiques en F1 dans le futur, et de lancer la réflexion technique et sportive à ce sujet.

Mais le roulage de Lotus à Silverstone, aujourd’hui, ne permet pas à Pirelli de collecter de données particulièrement utiles dans un premier temps, les conditions d’utilisation sur une E22 de la saison en cours ne simulant de presque aucune façon ce que seraient les réelles contraintes sur une auto conçue autour de ces règles techniques nécessaires pour valider un tel choix (notamment au niveau des écopes, des freins et de la canalisation des flux aéro).

Pirelli a tout de même de l’expérience de devoir créer quelque chose sans qu’une F1 n’existe, comme la gamme pneumatique 2014. « Ce système de groupe propulseur utilisé actuellement n’existait pas et ils ont dû créer un pneu arrière très dur, également pour donner aux équipes le temps de comprendre le power unit avant de devoir comprendre le pneu », explique Bill Suserg, consultant technique ToileF1.

Une approche conservatrice et quelque peu critiquée maintenant que les teams ont mis le doigt sur les éléments de base pour maitriser les nouveaux V6 turbo hybrides, mais qui était importante, comme l’a d’ailleurs rappelé Paul Hembery : cette saison, ce ne sont pas deux secondes au tour qui sont trouvées sur le développement au cours de la saison, mais quatre. Ainsi, dans la seconde moitié de saison, des tracés comme Spa, Monza ou Suzuka imposeront de très lourdes sollicitations sur des pneus exploités de plus en plus près de leurs limites par des équipes comprenant de mieux en mieux comment les pousser.

« C’était très malin, et ça a dû être décidé en interne : il n’y a jamais eu de communication là-dessus », félicite Bill Suserg. « La seule communication de Pirelli est de dire : ‘oui, on a fait un pneu trop dur (conservateur), mais en même temps c’était la demande’ ».

Quant à concevoir un pneu 18’’ avec une F1 représentative qui n’existe pas ?

« Il est possible de simuler ceci sur le banc d’usine. Ils peuvent mettre une torsion ou une flexion de pneu comme ils l’entendent. Après, rien ne vaut les données relevées sur une F1. Très franchement, il ny’ a rien à tirer de cet essai avec Lotus. Pas parce que c’est Lotus, mais parce que c’est uniquement un test de faisabilité. On teste surtout la jante et les contraintes sur celle-ci actuellement, plus que le pneu en lui-même ».

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