Justice - Une faille dans l'armure d'Ecclestone

Il a beau avoir récemment remporté l’un des procès le mettant en cause dans l’affaire des ventes de parts de la F1 à la société CVC, Bernie Ecclestone n’en sentira pas moins la douloureuse perte de plus de quatre millions de livres sterling (environ 4,8 millions d’euro) en frais juridiques.

Les frais d’avocats sont généralement réglés par la partie perdante dans le monde judiciaire (ici, l’accusation), mais le jugement rendu au sujet du versement d’un pot-de-vin est resté modéré : le juge londonien a en effet estimé que l’accusation ne pouvait certes prouver un manque à gagner lié au fait de ne pas avoir acquis les actions mises en vente ; tout en notant que les versements d’une somme de 44 millions de livres sterling au Dr Gribkowsky, associé à la vente « en-deçà de leur valeur » des titres, constituait une tentative de corruption de la part de Bernie Ecclestone.

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« [Les versements] ont été faits car Mr Ecclestone est entré dans un accord corrompu avec le Dr Gribkowsky en mai 2005, dans lequel le Dr Gribkowsky a été récompensé pour avoir facilité la vente des parts de BLB dans la FOM à un acheteur acceptable pour Mr Ecclestone », a ainsi tranché le juge.

S’il a préservé sa défense intacte au sujet du fait d’avoir engendré un manque à gagner aux acheteurs déchus, Ecclestone reste sous la menace de la supposition d’un pot-de-vin, comme le prouve l’issue de cette affaire. Un sujet sur lequel Ecclestone aura de nouveau à répondre très prochainement à la barre en Allemagne, dans une mise en examen similaire, mais cette fois essentiellement axée sur la supposée corruption et non le manque à gagner financier.