Comment Luca Marini explique-t-il son peu de chutes ?
Rester sur ses roues et voir l'arrivée des courses est pour lui la meilleure façon d'engranger de l'expérience, aussi Luca Marini fait-il le nécessaire pour ne pas dépasser la limite avec sa Ducati. Il nous explique son approche.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Alors que la saison 2022 a été la plus riche en chutes pour la catégorie MotoGP depuis au moins douze ans, Luca Marini s'est tenu très loin de la tendance générale. À l'instar de Fabio Quartararo et d'Álex Rins, il n'est tombé que sept fois dans le cadre des vingt Grands Prix disputés sur l'ensemble du championnat, seul Maverick Viñales faisant mieux (deux fois seulement) parmi les pilotes ayant disputé toute la saison.
Marini se distingue même par une série assez exceptionnelle : de ses débuts dans la catégorie reine en 2021 jusqu'à son 36e Grand Prix, cette année en Australie, il a vu l'arrivée de toutes les courses auxquelles il a pris part. Ce n'est qu'en Malaisie qu'il a connu son premier abandon, causé par un problème technique sur sa Ducati. Peu avant, en Thaïlande, il est bel et bien tombé en course… mais a néanmoins pu remonter en selle et voir le drapeau à damier !
Quand on pense que tous les autres pilotes Ducati ont connu au moins trois abandons à cause d'accidents en 2022, on serait presque tenté de se demander si Luca Marini n'est pas trop sur la retenue. L'un des deux seuls membres de l'armada rouge à ne pas être monté sur le podium cette année, le pilote italien pourrait apporter de l'eau au moulin de ceux qui considèrent qu'il est plus facile de réduire la fréquence de chutes d'un pilote rapide, que de rendre rapide un pilote lent...
Sauf que le représentant du team VR46 assure au contraire bien sentir où se trouve la limite et mettre un point d'honneur à ne pas la franchir afin d'être plus efficace. Tomber en allant trop loin est pour lui une façon inutile d'apprendre.
"Ça n'est pas que j'essaie de ne pas tomber. Je suis à la limite", explique Luca Marini à Motorsport.com en évoquant son approche. "Mais je sens tout le temps très bien ma moto, et puis j'aime aussi avoir une moto facile à piloter... Ce n'est jamais facile, mais [j'aime avoir une moto] sur laquelle je sens mieux l'avant."
"Donc, à chaque fois que je sens que je suis à la limite, j'essaie d'éviter une erreur. Mais je pousse pour arriver tout le temps à la limite. À chaque tour que je fais en qualifications ou en essais, c'est comme ça. J'arrive donc à la course en ayant beaucoup de données, beaucoup de sensations et de feedback sur la base des essais, si bien que je sais où se trouve la limite plus ou moins dans chaque virage, et c'est tout."
"Mais je ne sais pas pourquoi les autres pilotes tombent", s'interroge-t-il, "parce que quand on va au bout d'une course, on engrange plus de données et d'expérience pour la saison suivante car, au final, pendant les essais, on fait juste six ou sept tours d'affilée. On ne fait jamais plus."
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