Accusée de manipulation, l'équipe Citroën se défend

Le directeur de Citroën Racing, Pierre Budar, a défendu son équipe face aux accusions disant qu'elle avait provoqué volontairement un drapeau rouge, samedi matin, pour que la spéciale de Guanajuatito soit annulée.

Esapekka Lappi, Janne Ferm, Citroën World Rally Team, Citroën C3 WRC

Esapekka Lappi, Janne Ferm, Citroën World Rally Team, Citroën C3 WRC

McKlein/LAT Images

Leader du rallye, Sébastien Ogier a été victime d'une crevaison dans la spéciale (ES10) et a perdu du temps. Quand son équipier chez Citroën, Esapekka Lappi, est sorti de la route non loin de l'arrivée, la spéciale a été interrompue – mais seulement après que deux voitures (celles de Kris Meeke et d'Elfyn Evans) soient passées devant la C3 WRC du Finlandais.

Les concurrents suivants, dont Ogier, se sont vus attribuer un temps forfaitaire. Le Français est retombé à la troisième place après avoir levé le pied une fois la spéciale neutralisée, mais il est remonté à la deuxième place quand son chrono a été révisé.

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Meeke a été, avec Thierry Neuville notamment, l'un des pilotes suspectant une manipulation. Interrogé par Motorsport.com, le Britannique, remercié l'an dernier par Citroën et désormais chez Toyota, a déclaré : "Il [Lappi] était bien en dehors de la route, il n'y avait absolument aucun danger. Nous sommes arrivés dans le virage et Janne [Ferm, copilote de Lappi] nous a fait signe. Il y avait même de la marge."

Et d'ajouter : "Quelqu'un devrait leur tomber dessus [à Citroën], ils abusent d'un système de sécurité mis en place pour protéger la vie des gens."

Je n'ai rien à dire des commentaires de Kris. Ça n'a évidemment aucun sens.

Pierre Budar, directeur de Citroën Racing

Budar a rétorqué que son équipe n'était pas au courant de la crevaison d'Ogier avant qu'il ne termine la spéciale – le dernier temps intermédiaire montrait pourtant que son pilote perdait du temps – et il a démenti avec véhémence toute tricherie.

"Je n'ai rien à dire des commentaires de Kris", a-t-il déclaré. "Ça n'a absolument aucun sens, bien entendu. Le [déploiement du] drapeau rouge est une décision de la direction de course. C'est sa décision."

"Esapekka a appuyé sur le bouton vert [pour indiquer aux organisateurs qu'il n'y avait aucun problème, Ndlr] et ne l'a pas fait sur le bouton rouge, on peut le voir très facilement sur les datas."

Les organisateurs démentent aussi

Les organisateurs du Rally Mexico, qui ont été jusqu'à publier un communiqué, ont assuré qu'il n'y avait pas eu d'interférence de la part de Citroën dans le processus de décision.

"Personne ne nous a appelé au contrôle", a déclaré le directeur du rallye, Patrick Suberville, à Motorsport.com. "La voiture n'était pas loin de la route. Il faut se souvenir que nous avons les WRC, et nous avons les autres. Les autres ont, disons, un style de pilotage différent et la voiture était dans un virage à gauche en aveugle, on ne pouvait pas la voir. Sécurité d'abord, désolé."

Certes, mais pourquoi avoir pris la décision si tardivement, après avoir laissé passer deux voitures, celles de Meeke et Evans, qui n'ont pas eu de mal à poursuivre leur route ?

"Le directeur de course a pris la décision et je suis totalement d'accord avec lui", a poursuivi Suberville. "C'était un risque inutile [de ne pas interrompre la spéciale]. On ne savait pas si Lappi était près de la voiture, on a vu deux voitures passer et elles n'ont pas ralenti tant que ça. Comme je l'ai dit, sécurité d'abord."

Là encore, et sans accuser en rien l'équipe Citroën, on pourra objecter que les images d'hélicoptère ont donné pendant plusieurs minutes une idée assez précise de la situation... et particulièrement de l'endroit où se trouvait Lappi.

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