Pour Redding, en 2019 "le problème était Bautista lui-même"
Remplaçant d'Álvaro Bautista chez Ducati, Scott Redding ne mâche pas ses mots quant au parcours de son prédécesseur.
Alvaro Bautista, Aruba.it Racing-Ducati Team
Gold and Goose / Motorsport Images
La Ducati Panigale V4R a été présentée mercredi à Imola dans sa version 2020. Un bolide confié cette année à un petit nouveau dans le championnat, Scott Redding, qui prend place aux côtés de Chaz Davies, succédant ainsi à Álvaro Bautista.
L'Espagnol n'aura disputé qu'une seule saison avec l'équipe italienne, une saison étonnante d'abord marquée par sa très forte domination puis par l'effondrement de ses résultats. Le titre, sur lequel Álvaro Bautista semblait avoir la main, lui a finalement échappé au profit de Jonathan Rea. Certes dominé en début de championnat, le Britannique s'est montré solide et résistant, et il a su bondir au moment où son adversaire posait le genou à terre.
Pendant 11 courses de suite, Bautista s'est imposé. Bien que lui-même débutant dans le championnat, et alors que Ducati n'avait jusqu'alors pas réussi à repousser le binôme Rea-Kawasaki dans ses retranchements, l'Espagnol a cumulé jusqu'à 53 points d'avance au cours de ces deux premiers mois de compétition. Et puis tout s'est effondré. Après avoir encore enchaîné quatre podiums, dont deux victoires, une première chute à Jerez a marqué le début d'une phase radicalement opposée à la précédente, où tout a finalement été de mal en pis. Il allait même connaître une série de neuf courses sans victoire : à l'issue de cette série, le rapport de forces s'était inversé et Rea affichait 96 points d'avance.
Pour Scott Redding, le fautif dans ce titre manqué n'est autre que le pilote espagnol. "Je crois que le problème était Bautista lui-même. Il avait l'état d'esprit pour dominer, et il a dominé, il l'a fait à 100%. C'était incroyable. C'est la manière dont un pilote de ce calibre devrait gagner des courses en Superbike", observe l'Anglais.
"En vitesse, il avait un avantage en termes de poids, mais Johnny a été patient, très intelligent, il a continué à le mettre sous pression. Et quand Álvaro est tombé la première fois, à Jerez, il n'a plus dominé. Il voulait montrer qu'il pouvait encore gagner, mais il est tombé à nouveau et il s'est dit 'hmm, ça n'est pas idéal, il ne faut pas que je fasse ça', et puis il est tombé à nouveau parce qu'il y pensait. Puis son avance sur Johnny s'est réduite, il est tombé à nouveau. Johnny s'est mis à gagner et il a eu d'autres chutes. Tu te retrouves alors dans une position où tu essayes de sauver le championnat, or quand tu commences à essayer de sauver le championnat, c'est que tu es en mauvaise position."
"C'est mon avis personnel, mais Álvaro a été en championnat du monde auparavant, il est très intelligent, c'est un très bon pilote, je l'aime beaucoup, mais je pense que c'est plutôt venu de lui. Peut-être qu'avec différentes pistes, différentes conditions, il a beaucoup changé. Peut-être qu'il s'est mis à stresser à l'idée de dominer au lieu de gagner. Il voulait gagner avec 15 secondes d'avance au lieu de 1"5. Pour moi, une victoire est une victoire. Que ce soit avec dix secondes d'avance ou une, c'est une victoire."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires