Selon lui contraire à l'ADN de la F1, la vision de Liberty inquiète Lauda
Niki Lauda s'est dit inquiet pour l'avenir de la Formule 1 sous l'impulsion de Liberty Media, propriétaire de la catégorie reine depuis le début de l'année.
Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images
Liberty Media doit affronter des discussions tendues avec les écuries depuis un petit moment, plus particulièrement au sujet du futur règlement moteur, ainsi que sur la thématique de la réduction des coûts et de la distribution des revenus commerciaux. La tendance laisse Niki Lauda très inquiet, le triple Champion du monde estimant que la direction prise par les propriétaires de la Formule 1 n'est pas la bonne.
"Je suis inquiet", ne cache pas le président non exécutif de Mercedes dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. "C'était normal que les propriétaires américains aient besoin de temps pour comprendre ce qu'est la F1, mais cette période arrive à expiration. Et ce qu'ils pensent pour l'avenir m'inquiète."
"La FIA, Chase Carey et Ross Brawn répètent que nous devons équilibrer les performances, mais l'ADN de la F1 est à l'opposé. Vous êtes un idiot si vous pensez que, pour rendre les Grands Prix plus attractifs, il faut un vainqueur différent chaque week-end. La F1, c'est de la compétition. Développer les voitures est l'une des fondations les plus importantes, tout comme le courage des pilotes. Au lieu de ça, on veut pénaliser les meilleures équipes, et protéger les pilotes comme s'ils étaient des bébés, avec par exemple l'introduction du Halo."
Une chute des revenus préoccupante
Niki Lauda s'inquiète également des sommes redistribuées aux équipes. Pour la première fois dans l'histoire récente de la Formule 1, la somme globale qui sera répartie entre les équipes sera en baisse, avec 13% de moins que l'année dernière. Dans le même temps, Liberty fait le forcing pour imposer des moteurs moins chers à l'avenir. Une bonne idée ? "Oui, et je suis certain que nous trouverons un compromis satisfaisant", admet Lauda avant d'exposer ses inquiétudes.
"Le cœur du problème est ailleurs. Alors que les coûts ont augmenté de quelque chose comme 70 millions d'euros d'une année sur l'autre, les revenus ont diminué. Où voulons-nous aller ? Il devrait y avoir des idées pour générer plus d'argent, mais je ne les vois pas. J'entends Sean Bratches [directeur commercial de la F1] dire qu'il voudrait voir les pilotes accompagnés par des enfants sur la grille. Est-ce qu'imiter le football c'est avoir de nouvelles idées ?"
L'ancien pilote autrichien souhaiterait voir un projet d'envergure mieux élaboré, avec une plus grande vision pour l'avenir. "Il faut un projet plus ouvert", insiste-t-il. "Les budgets plafonnés, par exemple. C'est logique et correct, mais il faut un plan sur trois ans pour le réaliser. Nous avons des employés, donc que faisons-nous avec eux ? Est-ce que l'on se sépare simplement d'eux en les mettant à la rue ? Pour le moment, Liberty a uniquement annoncé vouloir introduire ça, mais ils n'ont pas expliqué comment ils comptaient le faire."
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