Benetton 1994 - Des disqualifications litigieuses (2/2)
Pour son Grand Prix à domicile, à Hockenheim, Schumacher a abandonné suite à un problème moteur, mais s'est ensuite imposé en Hongrie et en Belgique
Pour son Grand Prix à domicile, à Hockenheim, Schumacher a abandonné suite à un problème moteur, mais s'est ensuite imposé en Hongrie et en Belgique. Son succès spadois fut néanmoins éphémère, puisque l'Allemand fut disqualifié suite à une usure excessive du sabot, lequel avait été introduit quelques semaines auparavant pour empêcher les monoplaces de rouler trop bas.
"Cet incident, à Spa, était vraiment bizarre", se remémore Pat Symonds, alors ingénieur de course de Schumacher. "Les règles étaient claires. Si le sabot était en-dessous de l'épaisseur minimale, il devait alors être enlevé et pesé, et son poids devait être au moins 90% de son poids neuf. Quand ils ont vérifié le sabot, c'était en-dessous de l'épaisseur minimale à un seul endroit, ce qui n'était pas un problème ; ils auraient dû l'enlever et le peser, mais ils ne voulaient pas le faire. Ils n'en ont pas tenu compte du tout et ont déclaré qu'il était illégal. Nous pensions donc que le processus était complètement incorrect".
"Il avait plu des EL1 jusqu'à la course, donc nous n'étions pas certains d'avoir la bonne hauteur de caisse", poursuit Symonds. "Mais [Schumacher] avait aussi fait une grosse sortie de piste pendant la course, durant laquelle la voiture avait frotté le vibreur. Parce que l'usure était très localisée, nous avons pensé que c'en était la cause. Nous ne le savions pas, nous ne pouvions pas le savoir ; même de nos jours, nous ne pourrions probablement pas le savoir. Nous avons donc fait appel de la décision. Nous avions l'impression que tout allait de travers, cette année-là".
Par la suite, l'équipe a perdu son appel concernant la pénalité de Silverstone ; Schumacher a donc dû manquer les deux courses suivantes, à Monza et à Estoril, lors desquelles Benetton a aligné Jos Verstappen et Jyrki Järvilehto. L'Allemand a fait son retour à Jerez avec un point d'avance sur Damon Hill. Les deux hommes ont fini aux deux premières places des Grands Prix d'Europe et du Japon, se partageant les victoires, et ont donc abordé la dernière course, à Adélaïde, dans la même situation.
La fin de l'histoire est connue : Schumacher a remporté le titre suite à un accrochage controversé qui a contraint les deux pilotes à l'abandon. "Je ne pensais honnêtement pas que nous avions gagné le championnat", admet Symonds. "Je me suis dit : 'C'est reparti, encore une putain d'investigation !'" Le résultat a pourtant été entériné, Schumacher devenant alors le deuxième plus jeune Champion du Monde de l'Histoire.
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