Ericsson s'impose dans un Indy 500 riche en spectacle
Dans une course marquée par plusieurs accidents et des erreurs des favoris, Marcus Ericsson s'est imposé pour la première fois de sa carrière à l'Indy 500.
Photo de: Brett Farmer / Motorsport Images
C'est sous un grand ciel bleu et un mercure flirtant avec les 30 degrés que le départ de cette 106e édition des 500 Miles d'Indianapolis était donné. Scott Dixon, auteur de la pole la plus rapide de l'histoire de l'épreuve, perdait la tête d'entrée au profit du Champion en titre, Alex Palou. Derrière, le départ se déroulait sans heurts. Les Français conservaient leurs positions, Romain Grosjean se maintenant dans le top 10 pour mettre en place sa stratégie, et Simon Pagenaud luttant au-delà du top 15.
Les trente premiers tours ont vu les deux meneurs s'échanger les commandes, avec Rinus VeeKay en embuscade. Les positions restaient stables, jusqu'à ce que Dixon plonge dans la voie des stands au 30e tour, suivi ensuite par son rival. Six tours plus tard, l'ensemble du peloton était sur son deuxième train, Hélio Castroneves et Juan Pablo Montoya étant les deux derniers à s'arrêter, alors que Will Power perdait gros en calant au redémarrage.
Le premier fait de course survenait seulement trois tours plus tard, alors que VeeKay, deuxième et à la lutte pour les commandes, tapait le mur. Palou conservait la tête après l'entrée du Pace Car, tandis que Grosjean perdait deux positions. Derrière, Pato O'Ward, fraîchement prolongé par McLaren, se joignait à la lutte pour former un trio de tête, lui qui s'était élancé septième.
Alors que la hiérarchie s'était figée, Dixon initiait la deuxième vague d'arrêts aux stands à la fin du 68e tour, au moment où Callum Ilott détruisait sa monoplace. Álex Palou, qui avait plongé dans les stands en étant aux commandes de la course, se retrouvait piégé (les ravitaillements étant interdits sous drapeau jaune). Obligé de s'arrêter pour ne pas tomber en panne sèche, l'Espagnol voyait ses rêves de victoire s'envoler en étant renvoyé en queue de file.
Dix tours plus tard et après le ravitaillement de chaque voiture, Dixon conservait les commandes, suivi de près par le local de l'étape, Conor Daly, et Marcus Ericsson. Les Français connaissaient des dynamiques différentes : Grosjean plongeait au 17e rang, Pagenaud poursuivait sa remontée jusqu'aux portes du top 10. Les positions restaient stables à la mi-course, avec un Colton Herta en grande difficulté, ne cessant de couler au classement durant toute la première partie d'épreuve. L'Américain avait connu un très gros crash deux jours plus tôt, durant la dernière séance d'essais, et abandonnait après deux tiers de course.
Le troisième accident de cet Indy 500 survenait au 106e tour, avec la sortie de piste de Grosjean. Indemne, le rookie de l'épreuve tapait par l'arrière gauche. L'ensemble du peloton plongeait alors effectuer le troisième arrêt de la course, et O'Ward profitait de la lutte entre Dixon et Daly pour prendre la tête à la relance.
Dixon, qui avait récupéré les commandes, s'arrêtait à la fin du 141e tour pour son quatrième relais. Malgré un bon arrêt, c'est O'Ward qui sortait gagnant au jeu des passages au stand, alors que Felix Rosenqvist se joignait à la bataille pour la victoire. À 50 boucles du drapeau à damier, Scott McLaughlin était le quatrième accidenté du jour dans un violent contact avec le mur, ouvrant alors le jeu des stratégies.
Lors de la relance, Dixon reprenait les commandes avec 42 boucles restantes. Le Néo-Zélandais conservait le contrôle de la course, suivi par les McLaren de O'Ward et Rosenqvist, avant d'effectuer son dernier arrêt à 25 tours de l'arrivée. Mais coup de tonnerre : entré trop rapidement dans la voie des stands, Dixon était pénalisé et devait repasser par son box, anéantissant ses chances de victoire. Ericsson se joignait alors à la lutte en tête, dans un ultime relais plein de suspense.
Le Suédois imprimait un rythme fort, prenant rapidement une seconde d'avance sur O'Ward, puis jusqu'à trois secondes à dix tours du terme. Tony Kanaan s'invitait dans le top trois, après une course constante dans les dix premiers. Mais à six tours de l'arrivée, Jimmy Johnson tapait à son tour le mur : le drapeau rouge était sorti, annihilant l'écart créé par son coéquipier Ericsson.
La course était alors relancée pour seulement deux tours. Ericsson conservait la tête, pendant que O'Wan luttait avec son coéquipier Rosenqvist. Dans une bataille roue contre roue, Ericsson tenait tête au Mexicain, alors que Sage Karam sortait de piste dans le dernier tour.
Marcus Ericsson est devenu le deuxième Suédois à remporter les 500 Miles (après Kenny Bräck en 1999), et a remporté son troisième succès en IndyCar.
Indy 500 2022
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