Lüthi : Le MotoGP, "une bonne école" avant de revenir en Moto2
Le pilote suisse a connu une année compliquée en MotoGP, mais en a beaucoup appris. Il estime que ces enseignements peuvent désormais faire la différence face à ses adversaires du Moto2, qu’il retrouve cette saison.

Tom Lüthi est revenu aux avant-postes de la meilleure des façons à Austin en s’imposant en beauté devant son coéquipier, Marcel Schrötter, et en remontant ainsi à la troisième place du championnat. "C’était un super feeling lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée. J’ai immédiatement commencé à crier sous mon casque, c’était vraiment bien !" a-t-il déclaré au terme du Grand Prix des Amériques, qu’il a remporté haut la main. "Un grand merci à l’équipe d’avoir cru en moi."
Il est vrai que le Suisse a connu une saison 2018 très compliquée, et que son avenir en Grand Prix a été sauvé grâce au team Dynavolt Intact GP, qui l’a fait signer cette saison en Moto2. La structure allemande a fait confiance au pilote de 32 ans et aux statistiques de sa carrière, malgré cette année blanche où il n’a marqué aucun point.
Avec un titre de Champion du monde 125cc en 2005 et deux titres de vice-Champion Moto2 en 2016 et 2017, Lüthi comptait jusqu’à l’an dernier pas moins de 58 podiums en Grands Prix, dont 16 victoires. Le cap du MotoGP avait donc logiquement été franchi, mais n’a finalement pas abouti à ce qui était attendu.
"L’année dernière a été très compliquée car le team s’écroulait et c’était un gros challenge pour moi d’être en MotoGP, avec cette moto", explique-t-il. On se souvient en effet de la crise traversée par le team Marc VDS, qui s'est retiré de la catégorie reine cette année. "Au final c’était une mission impossible", ajoute Lüthi.

Reste qu'il en a tiré une grande expérience pour son retour dans la catégorie intermédiaire, et que celle-ci, ajoutée à ses 17 années en Grand Prix, risquent de peser lourd face à ses adversaires cette année : "Je ne vais pas dire que c’est plus simple d’emmener une Moto2 à la limite, car lorsqu’une moto est à la limite, elle est à la limite, peu importe la moto, il faut avoir le feeling. Mais je pense que l’an dernier cela a été une bonne école pour [apprendre à] emmener une moto à la limite et avoir encore un peu d’espace dans son esprit pour penser à quelques tactiques, ce genre de choses."
"C’était une bonne école, mais pas seulement au niveau du pilotage. Il s’agissait de tout ce qu’il y a autour : comment être organisé, comment préparer, etc. C’était une école dure, mais bonne", a-t-il ajouté. "C’est dur de comparer, car le MotoGP est beaucoup plus compliqué. Lorsque l’on pilote une MotoGP il faut penser à plein de choses et pas seulement au niveau du pilotage. Il faut être tactique et penser à l’électronique, c’est assez difficile. C’était évidemment une bonne chose à apprendre maintenant que je suis en Moto2."
Le pilote suisse a souffert en MotoGP, qu’il définit comme "un ensemble de briques qui doivent être emboîtées pour atteindre l’objectif fixé", où il faut que le la confiance en soi et le travail d’équipe soient réunis. Pour autant, il semble avoir trouvé ces éléments cette saison. "J’ai dû mettre cela derrière moi, travailler dur pendant l’hiver et rester concentré. J’ai trouvé une nouvelle équipe avec des gens qui croient en moi, et c’était une grande motivation pour moi. Je pense que c’est finalement le résultat [de tout cela], il faut continuer à travailler et à y croire", conclut-il.
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