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KTM : Des "passionnés qui croient beaucoup en Zarco", pour son manager

Le manager de Johann Zarco en a dit plus sur le choix de signer avec KTM, motivé par la conviction d'avoir trouvé le partenaire qui saurait croire dans le potentiel du Français et lui donner les moyens de réussir.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Laurent Fellon
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

L'arrivée du MotoGP en Europe a levé le suspense sur l'avenir de Johann Zarco, qui a décidé d'accepter l'offre de KTM pour accéder avec le constructeur autrichien au rang de pilote officiel dès l'an prochain, après deux saisons de mise en jambe chez Tech3. Un choix parfaitement assumé et qui s'est opéré de façon assez logique d'après Laurent Fellon, manager du double Champion du monde Moto2.

"Le sujet déclencheur, c’est : fin d’année [2017], premier rookie sur une Yamaha, on attendait que Yamaha vienne nous voir… On a attendu un moment, personne n’est venu nous voir, ça veut dire qu’il n’y avait pas d’intérêt envers le pilote Johann Zarco", relate-t-il auprès d'Eurosport.

Ce manque d'efforts que Laurent Fellon a ressenti chez Yamaha s'expliquerait-il par le fait que l'avenir soit déjà tracé pour identifier celui qui succédera à Valentino Rossi lorsqu'il raccrochera ? C'est en tout cas ce que pressent le manager, bien que l'Italien s'en défende. "Valentino est quelqu’un de très passionné et très chauvin. Et il a raison d’être comme ça, parce que si nous, en France, on était aussi chauvins, on aurait peut-être plus de Français sur les grilles de moto. Lui, il a créé son école, dans deux ans il va arrêter, il va mettre un Italien sur la Yamaha officielle parce qu’il sait que la moto est très, très bonne."

Et d'ajouter : "On dit que c’est de la politique. Moi je ne fais pas de politique : j’ai un pilote, j’essaie de faire le mieux pour mon pilote." Dont acte. Et le mieux pour un pilote, surtout lorsqu'il a fait ses preuves si vite en catégorie reine, c'est qu'il accède à une structure factory. "Nous on veut une moto officielle. Même si vous avez une moto officielle dans un team satellite, ça ne sert à rien puisque ça n'est pas pareil, vous êtes encore dominés. Donc, nous on veut une équipe qui soit derrière et qui veuille être Championne du monde."

Quelle que soit l'origine du manque de discussions avec Yamaha, Johann Zarco a rapidement su qu'il n'avait pas espoir d'accéder au guidon officiel d'Iwata dans l'immédiat. Il fallait donc aller de l'avant et chercher ailleurs l'option qui répondrait à ce souhait d'aller à la conquête du titre MotoGP.

"Honda nous a fait une proposition, mais une Honda à côté de Márquez, c’est un peu faire du Pedrosa et ça n'était pas bon. Et Suzuki, on y a été, ils ont préféré prendre Rins et Iannone", explique Laurent Fellon. "Donc à un moment, il y a un constructeur qui s’appelle KTM, qui veut Johann Zarco, qui croit beaucoup en Johann Zarco, qui veut être Champion du monde avec Johann Zarco et qui [en] a les moyens."

"En plus, KTM, […] où ils ont mis le doigt, ils ont été Champions du monde", rappelle le coach du Français. "Et puis KTM, c’est une équipe de passionnés et ils croient beaucoup en Johann, ça c’est très important. Et moi je crois aussi que Johann peut être Champion du monde chez KTM. L'année prochaine, allez, disons qu’il fera les mêmes résultats qu’avec la Yamaha, parce qu’elle est à peu près comme la Yamaha. Et l’année d’après, peut-être gagner des Grands Prix."

Après avoir fait le choix, en 2015, de défendre son titre en Moto2 sans céder prématurément aux sirènes du MotoGP, Johann Zarco a donc suivi la feuille de route à laquelle tenait son coach, en attendant la bonne moto, puis en prenant le temps d'apprendre sans sauter les étapes, jusqu'à en arriver à un poste factory qui doit être celui qui lui permettra de franchir le dernier pas, celui de la concrétisation. Et si KTM ne fait pas encore partie du cercle des vainqueurs en MotoGP, Laurent Fellon y croit malgré tout dur comme fer, avec un regard sur l'avenir plutôt que sur l'instant T. "L’important [c’est de] penser au pilote et à la personne qui est sur la moto. Et Johann Zarco, s’il est bien entouré, il a un potentiel pour être Champion du monde", assure-t-il.

Avec Fabien Gaillard

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