L'arrivée des caméras embarquées de sécurité retardée

L'introduction de ce dispositif novateur sur l'avant des voitures de WRC, qui vise à renforcer la sécurité sur les spéciales en ayant notamment recours à l'intelligence artificielle, est repoussée afin d'en parfaire le développement.

Craig Breen, Paul Nagle, M-Sport Ford World Rally Team Ford Puma Rally1

Photo de: M-Sport

La FIA a annoncé en octobre dernier la future mise en place de caméras embarquées à l'avant des voitures. Celles-ci utiliseront l'intelligence artificielle pour scanner les spéciales afin d'identifier les divers dangers pouvant se présenter et déterminer la position précise des spectateurs situés le long de l'itinéraire. Cette démarche vise donc à renforcer la sécurité en complément du travail déjà réalisé par les officiels au cours des différentes épreuves.

Cette nouvelle technologie devait dans un premier temps faire son apparition dès ce début de saison, mais la FIA a par la suite décidé de retarder son introduction afin que ce système soit pleinement opérationnel lors de son entrée en vigueur.

Il faut dire que ce nouvel outil pourrait bien représenter une avancée significative pour les organisateurs de rallyes, qui pourront ainsi s'assurer plus facilement de la sécurité régnant sur les spéciales, à la fois pour les concurrents et pour les spectateurs. Ces caméras ont déjà fait l'objet de 12 mois de développement, mais la FIA attend que le système soit parfaitement au point avant de l'installer sur les voitures de WRC.

"Le projet des caméras à intelligence artificielle est encore en développement", a déclaré le directeur des rallyes de la FIA, Andrew Wheatley. "Le travail n'est pas encore terminé… de base ce système devrait déjà être implanté à l'heure actuelle. Celui-ci a fait l'objet d'un développement long de 12 mois, avec l'objectif de pouvoir l'installer dans les voitures afin de nous permettre de contrôler toutes les informations récoltées. Mais ce n'est pas encore le cas pour le moment, et nous sommes en retard sur ce sujet. La technologie permettant de suffisamment miniaturiser la caméra est un vrai défi, il n'y a pas de doutes là-dessus."

"Nous continuons de travailler là-dessus. C'est un vrai défi quand on le considère sous cet angle. Le prototype que nous avons eu entre les mains était bon, mais le problème est de parvenir à faire la différence entre un humain et un poteau par exemple. Nous ne voulons surtout pas que des spéciales soient stoppées en raison d'erreurs d'identification."

La sécurité des spectateurs est une priorité pour la FIA, comme en témoignent les procédures de plus en plus nombreuses ayant lieu sur les épreuves afin de minimiser le danger. Ainsi, avant même qu'une spéciale ne débute, le délégué à la sécurité de la FIA en WRC ainsi que l'ancienne pilote de rallyes Michèle Mouton, effectuent une reconnaissance sur les routes empruntées par les engagés afin de vérifier les conditions dans lesquelles se tiendra la compétition. Par ailleurs, un autre délégué à la sécurité, Nicolas Klinger, analyse les images récoltées par plus d'une vingtaine de caméras afin de s'assurer que la spéciale est effectivement sûre à la fois pour les équipages que pour les spectateurs. En ce sens, Klinger a la possibilité d'effectuer des ralentis image par image afin d'identifier tout danger potentiel.

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