Camilli - Des conditions piégeuses, mais "ce n'est pas une excuse"
Le pilote M-Sport, qui attendait tant de son premier rallye sur asphalte au volant de la Ford Fiesta RS WRC, est tombé de haut le week-end dernier en sortant de la route dès la première spéciale.
Photo de: Red Bull Content Pool
Éric Camilli est parti à la faute en vue de l'arrivée du tout premier secteur chronométré du rallye, vendredi matin. Une grosse désillusion pour le Niçois, le Rallye d'Allemagne étant un de ses préférés. Et une erreur moins compréhensible que celle de la Finlande, sur un terrain réputé très particulier et qu'il découvrait, survenue elle-même après une série de cinq rallyes sur terre sans en commettre aucune d'importance.
“Les conditions étaient très piégeuses, mais ce n'est pas une excuse, c'était de ma faute”, reconnaît le pilote sans détour. “Je ne m'attendais pas à ce qu'elles soient aussi difficiles et je n'avais pas réglé ma voiture correctement. D'entrée, j'ai su qu'elle allait être trop rigide et nous avons été très, très prudents.”
“Nous avons eu quelques frayeurs qui semblaient venir de rien et j'avais très peur de sortir de la route. Puis, dans une corde, nous sommes allés tout trois et restés coincés sur des rondins de bois.”
Reparti le samedi matin en Rally2, Camilli admet avoir eu du mal à retrouver la confiance. Mais les deux derniers jours de course, il a eu la satisfaction de “pas mal améliorer” ses chronos d'un passage à l'autre dans les spéciales.
Même très loin au classement général, sa neuvième place parmi les pilotes habilités à marquer des points au championnat constructeurs a rapporté à M-Sport deux petits points qui (ajoutés aux six de la huitième place de Mads Østberg), aident l'équipe anglaise à se maintenir à la troisième place pour... une petite unité seulement face à l'équipe B de Volkswagen qui fait courir Andreas Mikkelsen.
“C'était notre première spéciale sur asphalte et ça ne s'est pas passé de la façon dont nous l'avions voulu”, regrette encore Camilli. “Maintenant, il faut nous bouger et continuer de travailler jusqu'à la fin de la saison. Nous sommes pleinement concentrés sur la Corse [prochaine manche de la saison, du 29 septembre au 2 octobre] où nous sommes déterminés à montrer de nouveaux progrès.”
"On a cru qu'on se prenait une crise cardiaque"
Le Rallye d'Allemagne d'Éric Camilli et de son copilote, Benjamin Veillas, ont aussi été marqués par l'accident de leurs compatriotes et bons amis Stéphane Lefebvre et Gabin Moreau, partis avant eux dans la terrible spéciale de Panzerplatte Lang où ils ont été victimes d'une grosse sortie de route.
“Je suis encore un peu choqué, je ne vais pas le cacher”, disait Camilli un peu plus tard au micro de la RTBF. “On est arrivés, on était effrayés. On a vu le crash, puis nos deux potes dans la voiture qui ne bougeaient pas spécialement. On a cru qu'on se prenait une crise cardiaque. Dans ce cas-là, on se fout de la course.” Et d'ajouter, réaliste : “Faire des petites erreurs, c'est le métier qui rentre pour la jeunesse.”
Lefebvre et Moreau, qui ont souligné l'aide que leur avait apporté l'équipage de la Ford Fiesta en arrivant sur les lieux, ont donné le lendemain des nouvelles rassurantes et devaient sortir de l'hôpital respectivement en début et en milieu de semaine.
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