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Elena écarté : Loeb assume "un choix difficile mais qui s'imposait"

Sébastien Loeb est sorti de son silence pour revendiquer et justifier un choix qui lui est donc propre : disputer le Dakar avec un autre navigateur que Daniel Elena.

Sébastien Loeb, Daniel Elena, Hyundai Motorsport Hyundai i20 Coupe WRC

Austral / Hyundai Motorsport

"J'assume mon choix." C'est par ces mots dénués de toute ambiguïté que Sébastien Loeb a rompu le silence. Une semaine après l'annonce de l'éviction de Daniel Elena, le nonuple Champion du monde des Rallyes a livré sa version des faits dans un long entretien accordé aux quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Loeb y a confirmé son plein accord avec cette décision, prise notamment après une analyse profonde par Prodrive de tout ce qui s'est passé sur le Dakar 2021.

"Il est ressorti que la navigation était un de nos points faibles, on a perdu beaucoup de temps sur la navigation", rappelle-t-il. "Sur le pilotage, moi-même il y a des choses où il a fallu se remettre en question, et qu'il va falloir comprendre, parce qu'on a eu beaucoup de crevaisons. […] Prodrive fait tous les efforts et va essayer de tour faire pour les résoudre [les problèmes] du côté organisation, technique, etc. En ce qui me concerne, c'est moi qui suis responsable de mon équipage, et je pense que je me dois aussi de faire les efforts pour essayer d'optimiser le fonctionnement de mon équipage dans la voiture."

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Loeb a donc tranché, s'est convaincu qu'il lui fallait faire ce "choix difficile mais qui s'imposait", avec une certitude au fond de lui : "J'étais persuadé qu'il fallait que je passe par là". Puis il a fallu l'annoncer à Daniel Elena, aux côtés duquel il a partagé toutes ses aventures sportives depuis 23 ans. "Je n'ai peut-être pas mis les bonnes formes", confesse l'Alsacien. "Pour moi c'est un pote, je lui ai parlé ouvertement comme on le fait entre copains, et peut-être que je n'ai pas mis les formes qu'il fallait, et je m'en excuse quelque part."

Loeb insiste sur une amitié toujours forte et intacte, ainsi que sur son envie de retrouver son compère si l'occasion se présente dans d'autres disciplines. Mais pour le Dakar, il est arrivé à la conclusion qu'il devait désormais faire sans le Monégasque : "Pour me donner un peu d'air frais, pour essayer autre chose, pour essayer de sortir un peu de cette zone de confort, pour découvrir de nouvelles choses. Peut-être pour avoir l'aide de quelqu'un de professionnel dans la discipline, pour m'accompagner et m'aider à progresser, parce que je sais que j'ai encore aussi des choses à apprendre."

Il va sans dire que l'annonce de la semaine dernière a fait des vagues, avec un Daniel Elena particulièrement virulent sur les réseaux sociaux, mais aussi des critiques dirigées vers Sébastien Loeb en l'absence d'explications précises de sa part. Une situation à laquelle l'intéressé reconnaît ne pas être habitué. "J'ai souvent eu une presse positive, et quelque part, c'est quelque chose qui est important pour moi, car j'aime bien apporter du plaisir aux gens, et c'est forcément plus agréable d'être bien vu que mal vu", admet-il. "Donc oui, ça m'a touché. Je comprends que beaucoup de gens aient pris la défense de Daniel, parce qu'il s'est retrouvé dans une situation de victime. Je pense que beaucoup de gens ont mal interprété les raisons pour lesquelles on est arrivé à cette décision-là, parce que l'information qui est passée n'était pas forcément la bonne."

Quoi qu'il en soit, Loeb est aujourd'hui un homme qui assume et qui insiste sur le seul critère ayant motivé son choix : "Si aujourd'hui j'ai pris cette décision, c'est pour un enjeu sportif, pour de la performance. Peut-être que c'est une erreur, que ce n'est pas le bon choix, mais aujourd'hui je pense qu'il fallait que je passe par là".

C'est sans aucun regret qu'il évoque le fait d'avoir dans un premier temps tenté l'expérience Dakar avec Elena, et Loeb met surtout en avant l'évolution de la discipline. "Aujourd'hui, nous, on est un équipage de WRC, pilote et copilote, et on est venus là-dedans, dans un système complètement différent, et je pense qu'aujourd'hui ça ne suffit pas", plaide-t-il. "Je pense qu'on a eu un petit peu la chance d'arriver dans ce système à une époque où le Dakar était un petit peu, selon les spécialistes, trop typé WRC. Nous, ça nous allait super bien parce qu'on avait de la piste, on arrivait à faire la différence, et la navigation était moins compliquée à l'époque qu'aujourd'hui."

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