Quartararo a fait le plein d'expérience et ne garde que le positif

Contraint à l'abandon alors qu'il était deuxième du Grand Prix d'Espagne, Fabio Quartararo termine tout de même le week-end satisfait.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le conte de fées s'est donc arrêté brutalement pour Fabio Quartararo, un problème mécanique mettant fin à ses espoirs de podium à Jerez de la Frontera. Deuxième à 12 tours du but, un souci avec le sélecteur de vitesses l'a contraint à l'abandon.

Alors qu'il était apparu très déçu à son arrivée au box Petronas Yamaha SRT, le Niçois de 20 ans s'est montré plus heureux en rencontrant les journalistes après l'épreuve. Le porteur du numéro 20 a préféré noter les points positifs d'un week-end où il est devenu le plus jeune poleman de l'Histoire du MotoGP, devant un certain Marc Márquez.

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"La course était vraiment bonne, je me sentais tellement bien sur la moto, c'était incroyable de piloter avec les meilleurs. Il y a eu un petit problème mécanique sur le sélecteur de vitesses, vraiment un tout petit problème, mais qui nous a coûté beaucoup. Je suis content du travail que l'on a fait pendant le week-end et on va travailler de la même façon pour les prochaines courses", a-t-il expliqué au micro du site officiel du MotoGP.

Parti depuis la pole position, Fabio Quartararo n'a rien pu faire face à Marc Márquez et Franco Morbidelli, mais il a joué des coudes dans le premier virage pour s'en extraire en troisième position. Un aspect de la course qu'il ne mettait pas spécifiquement en avant ces dernières années, mais qui lui a procuré de la satisfaction ce dimanche.

"Je me suis fait passer par Franco, Marc et Dovi, mais au premier virage je me suis un peu touché avec Dovi, Viñales m'a un peu touché mais je suis content car l'agressivité au départ ce n'était pas mon point fort l'année dernière, et ça n'est pas un point faible en MotoGP", explique-t-il avant de détailler son ressenti au moment de se loger dans le premier emplacement : "C'est [comme] ce que je disais l'année dernière quand j'ai fait la pole à Barcelone [en Moto2], je n'avais rien à perdre, [il fallait] tout tenter et voir ce qui allait se passer."

Ce qui allait se passer, c'est que les deux Yamaha Petronas parviendraient à suivre le rythme de Marc Márquez en début de course, jusqu'à ce que Franco Morbidelli commence à lever le pied. Une opportunité pour Quartararo, et le Français ne l'a pas laissée passer, avec un dépassement au onzième tour de piste.

"Franco et moi avions deux partiels complètement différents, dans le premier et le troisième il allait plus vite que moi, et dans le deuxième et le quatrième j'allais plus vite. Et le tour avant celui où je l'ai passé, au secteur 3 il ne m'a même pas mis un dixième, c'est à ce moment-là que je me suis dit qu'il fallait que je le passe et que je crée un écart."

Pour son quatrième départ en MotoGP (le troisième depuis la grille suite à sa mésaventure du Qatar), le Français a pu apprendre des meilleurs du peloton, à commencer par Marc Márquez. De quoi lui permettre de repartir de Jerez bien plus expérimenté, et avec une tonne de points positifs.

"Le rythme était rapide, mais en pilotant avec ces gars dans les premiers tours, j'ai appris beaucoup de choses, j'ai plus d'expérience alors que ça n'est que ma quatrième course. J'ai vu que ma pression de pneus était haute et j'ai réussi à refroidir le pneu, donc j'ai emmagasiné beaucoup d'expérience, malheureusement on n'a pas fini la course, mais je dois prendre tous les points positifs et laisser le négatif de côté."

Ne prendre que le positif

Le podium était-il tout de même un objectif réalisable au vu du rythme en course ? "Je ne veux pas dire oui, mais je pense que l'on aurait pu se battre pour le podium sur cette course. Le rythme était vraiment bon, et j'ai réussi à amener quelque chose en course qui m'a donné un plus et m'a permis d'aller deux dixièmes plus vite qu'en essais, mes sensations étaient vraiment bonnes."

"Comme au Qatar, on laisse tous les points négatifs ici, et les points positifs on les ramène à la maison. C'est bien de pouvoir se battre, pendant toute la course j'ai vu Márquez devant, c'est quelque chose qui m'a vraiment donné de la confiance, et j'ai hâte d'être au prochain Grand Prix."

Et hasard du calendrier, le prochain Grand Prix est la manche à domicile du pilote Petronas Yamaha SRT, le Grand Prix de France ! De quoi lui donner un surplus de motivation avant de se rendre sur un Circuit Bugatti du Mans où une Yamaha satellite a réalisé la pole position l'année passée...

"C'est mon seul Grand Prix à domicile, donc ça sera difficile, il y aura beaucoup de fans, beaucoup de gens, mais je suis prêt à aller là car c'est un circuit où la Yamaha semble bien fonctionner, j'ai hâte et aussi hâte d'être à demain pour les tests [à Jerez]."

Pas question toutefois de changer une méthodologie qui fonctionne pour ce rendez-vous à domicile : "On va essayer de faire le même travail, mais pour l'instant pas de pression, j'ai toujours les mêmes objectifs. Je voulais vraiment remercier mon équipe qui a fait un boulot extraordinaire", a-t-il ajouté auprès de nos confrères de Canal+.

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