Le Roof of Africa, une course impossible à préparer
Lorsque nous les interrogions sur leurs attentes pour cette édition 2016 du Motul Roof of Africa, les pilotes ne savaient pas quoi nous répondre. Mais comment peut-on se préparer à affronter l'inconnu ?
Photo de: Red Bull Content Pool
Pour cette épreuve, les pilotes doivent parcourir plus de 400 km sur les routes les plus ardues du Lesotho, or celles-ci ne sont jamais les mêmes. D'après les cartes, certaines portions peuvent sembler similaires à celles des années précédentes, mais il existe de multiples routes au sommet des montagnes. Quant aux conditions du terrain, elles ne cessent d'évoluer, avec des pierres très présentes et pouvant bouger, des sols tantôt mouillés, tantôt secs, pouvant également faire une énorme différence. Par ailleurs, il peut tout aussi bien faire froid ou plus de 30°C, comme cette année.
L'organisateur Peter Luck expliquait à Motorsport.com que l'événement devenait de plus en plus difficile d'année en année. Le deuxième jour, seul un pilote est parvenu à boucler l'étape de 160 km en moins de huit heures. Une grande partie des concurrents est restée bloquée dans les montagnes et certains ont dû être traités pour déshydratation.
Ce qui compte le plus pour parvenir à rallier l'arrivée, c'est d'avoir suffisamment de technique. "La qualité dont vous n'avez pas besoin, c'est la vitesse", a expliqué Peter Luck à Motorsport.com. "C'est très technique, il vous faut donc de bonnes qualités de pilotage. Il vous faut aussi être en forme physiquement et, encore plus, mentalement. Rester alerte pendant six heures voire plus, dans la chaleur, sous la pluie ou dans le froid, c'est très exigeant."
Graham Jarvis, vainqueur de l'épreuve pour la quatrième fois, a 41 ans. Le Britannique, pilote Husqvarna, expliquait qu'il était difficile de trouver des terrains similaires chez lui : "II est difficile de se préparer pour une épreuve comme celle-ci, car elle est très longue et il est dur de retrouver des routes similaires à celles que l'on affronte. J'ai disputé d'autres courses d'endurance, mais chacune est différente et plus courte que le Roof of Africa. Ceci dit, elles se sont bien passées et j'étais donc aussi prêt que je pouvais l'être."
Autre vétéran, l'Allemand Andreas Lettenbichler, sur KTM, qui partageait l'avis de Jarvis. "La chaleur, l'altitude, les pierres qui roulent… C'est le sud de l'Afrique, c'est spécial", résumait-il. "Le Roof of Africa est très différent des courses européennes. S'entraîner pour cette épreuve spécifiquement est très difficile. Il faut se maintenir en forme en faisant d'autres sports d'endurance, comme le vélo, la course à pied, etc. Vous pouvez peut-être faire de la randonnée en montagne aussi."
Le facteur chance
Kirsten Landman est devenue cette année la première femme à boucler l'épreuve dans la catégorie Gold. En tant que Sud-Africaine, elle fait partie des concurrents qui ont eu le plus de facilité à accéder à un terrain similaire. Elle a toutefois admis ne pas s'être rendue au Lesotho depuis un an.
"J'y vais kilomètre après kilomètre, sentier après sentier, et je me rapproche de la ligne d'arrivée. Je fais juste en sorte que les roues continuent à tourner, c'est ce qu'il faut pour y arriver", indiquait-elle. "Bien entendu, il faut que tout se passe comme prévu et il faut un bon team. Mais avec ce genre de course extrême, il faut aussi de la chance."
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