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Carte postale de Magny-Cours, partie 1

Aller voir un Grand Prix de Formule 1 reste l’objectif de beaucoup de fans, réalisé ou encore rêvé

Aller voir un Grand Prix de Formule 1 reste l’objectif de beaucoup de fans, réalisé ou encore rêvé. La France a fêté son Grand Prix du Centenaire sur le circuit de Magny-Cours, par la victoire de Michael Schumacher sur sa Ferrari, sous une chaleur « Sepangeste ». Récit de trois jours côté tribunes.

Jeudi 13 juillet, 13h, nous arrivons au camping, à la ferme où déjà quelques supporters sont installés. Chaque tente et camping car est surmonté d’un drapeau aux couleurs de l’équipe supportrice. Une ambiance déjà très chaleureuse se fait ressentir ; des sourires, quelques paroles… Le camping à la ferme, cela promet !
La surprise est venue d’une Citroën C15 entièrement aux couleurs de RenaultF1, avec une préférence pour Alonso dans la décoration.

Plus tard, après installation de notre petit nid, direction le circuit de Magny-Cours. Une fois arrivés devant le saint des saints et portant fièrement nos billets ‘3 jours’, nous entrons dans le circuit, une véritable fourmilière se déplace, mais étonnamment, cela reste fluide.

Nous rentrons dans le village où se trouvent les différents stands de chaque constructeur. En fait, cela ressemble plus à de grands magasins, très design, où une voiture de chaque constructeur trône au centre et où l’on nous offre des posters et magazines.

Une heure plus tard, une annonce informe que les détenteurs du billet ‘3 jours’ peuvent accéder au paddock et à la piste.

Une véritable ruée se précipite devant les stands de… McLaren, Renault et Ferrari, mais avec une mention spéciale à Super Aguri (qui n’aura jamais autant de supporters devant son stand avant le GP du Japon).
L’euphorie envahit tout le monde, imaginez donc, voir des F1 à 2 ou 3 mètres ! Il y avait tellement de choses à voir que cela donnait le tournis. Je regarde les stands et mon regard se baisse, et bien je peux vous dire que c’est propre, partout, aucune tâche ! Ce n’était pas une légende, alors…

Je croise des supporters aux couleurs de leur équipe et surtout des yeux ronds d’admiration.
Soudain, une monoplace surgit, poussée par ses mécaniciens à travers le pit-walk. La foule, s’écarte religieusement à l’arrivé de la machine, soucieuse même de ne pas faire de rayure.

Ce qui m’a le plus étonné, c’est que les équipes de F1, pourtant réputées pour le secret industriel, laissent les fans prendre sous tous les angles leurs voitures. Je croise de beaux phénomènes, comme un homme ayant un tatouage ‘Villeneuve’ sur son épaule gauche et deux extra-terrestres habillés en RenaultF1, des cheveux aux chaussettes, avec mention spéciale pour le Losange derrière la tête.

Nous apprenons que des bus font le tour du circuit, et hop en voiture Simone ! De toute manière, un bus climatisé ne peut qu’être apprécié. Le démarrage du gros diesel se fait dans un silence incroyable, tous les regards sont dirigés côté fenêtre, certains analysent même les moindres courbes du circuit.

Ce que je peux vous dire concernant la topographie du circuit, c’est que la caméra de télévision ne retransmet pas vraiment ce que l’on ressent. Ca monte, sa descend, ce n’est pas tout a fait plat comme je l’imaginais, par contre c’est lisse.

Dernières photos souvenir, la journée prend fin progressivement par une dernière virée dans le merchandising.
De retour au camping pour retrouver des amis, certains majoritairement allemands avaient installé de vrais camps de fête, avec drapeau rouge Schumacher, sono à fond et évidemment, de la bière à flot. La nuit risque d’être dure…

Plus loin, surprise, certains avaient disposé une piscine pour réaliser un bain de minuit, auquel j’ai miraculeusement échappé.

Ambiance camping en perspective !
La nuit tombe, nous retournons dans nos couchettes pour un repos bien mérité, l’ambiance redevient progressivement beaucoup plus calme, nous voyons des fans de Renault entrain de boire du Pastis. Pastis la nuit…

Que le réveil fut dur le matin du vendredi, 7h, et déjà quelques personnes sont debout. Nous déjeunons sur une grande table de ferme, où déjà quelques réflexions se font entendre, toujours des plaisanteries agréables vis-à-vis des équipes que chacun supporte et que je ne citerai pas.

8h15, en route pour le circuit. Nous croisons Jarno Trulli qui faisait son footing matinal. Après quelques minutes de marche, nous effectuons un petit arrêt devant l’hôtel ‘Holiday Inn’, où sont hébergés les pilotes. Quelques chevronnés attendent désespérément qu’un pilote sorte. Attente récompensée par l’arrivée de Ralf Schumacher, tout sourire dans son 4x4 qui s’arrête signer des autographes.

Arrivé dans le circuit, le peuple se fait plus nombreux, il devient même difficile d’accéder au circuit, parait-t-il.
Entre 9h et 10h, des premiers moteurs se fond écho. Les essais GP2 commencent, c’est la première fois que nous entendons des moteurs tourner, c’est impressionnant, un bruit si aigu en ligne droite qu’il en devient insupportable, bouchon d’oreille obligatoire.

2h plus tard, les essais libres F1 débutent dans un bruit encore plus intense mais plus agréable. Les premières voitures à s’élancer sont les BMW Sauber, Toyota, RedBull et Super Aguri. Les Renault ont, comme à leur habitude, réalisé un tour de formation. Que dire sur cette séance ? Et bien deux choses : une Toyota tombe en panne et une Super Aguri est allée voir si l’herbe était plus verte sur une partie du circuit.

Durant l’heure de midi, le circuit fait place aux essais de Mini Cooper S, dont franchement tout le monde se moque. Personnellement j’ai trouvé sympa ces voitures marrantes aux couleurs agréables. 14h, 2èmes essais libres, tout le monde regagne les tribunes sous un soleil assassin. Chaud, très chaud !

Cette fois-ci, toutes les équipes se lancent à l’assaut du chrono. On remarque bien les différences entre les machines. Surtout en tenue de route. Ce que je peux vous dire de cette séance, c’est qu’il y a quelques gravillons effleurés par certains pilotes et quelque sorties de piste poussiéreuses, copieusement klaxonnées par le public. L’heure passe si vite que l’on en veut encore, lorsque sous nos yeux, une F1 s’immobilise sur l’herbe, c’est une McLaren. Comme un réflexe, des sourires aux lèvres chez les Bleus et Rouges contrastent avec la mine déçue des supporters gris. Le pilote sort, et lorsque l’on peut enfin lire son nom sur la combinaison, tout le monde crie : « Kimi ! Kimi ! Kimi ! » Le Finlandais est assis sur le muret, tête basse, on imagine bien en le voyant que la saison ressemble à un véritable calvaire. La dépanneuse arrive, Kimi s’en va, saluant la foule…

Après le goûter, début des essais des Porsche SuperCup, sympa mais peu intéressants.
La journée se termine, retour au camping en fin d’après-midi pour se reposer et se désaltérer un peu… Pastis par temps bleu… Le soir, nous jetons un petit coup d’œil au restaurant « La Renaissance », où dînent les grands noms de la F1. D’ailleurs, nous apercevons Felipe Massa, habillé en mode anonyme. Pour être honnête avec vous, si je ne connaissais pas, je n’y prêterais pas d’attention particulière.

Sur terrasse, nous saluons Jacques Laffite et Jean-Louis Moncet, mais je ne vous dirai pas ce qu’ils buvaient car c’est dangereux pour la santé.

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