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La perception de la domination par Red Bull et Mercedes

Même si cela ne fait que quelques courses que Mercedes jouit d’une position de grand favori en Formule 1, de nombreux fans semblent déjà se lasser de voir une seule et même équipe se battre pour la victoire

Même si cela ne fait que quelques courses que Mercedes jouit d’une position de grand favori en Formule 1, de nombreux fans semblent déjà se lasser de voir une seule et même équipe se battre pour la victoire.

Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont beau se livrer une bataille interne plus intense depuis le début de l’année que ne le firent Sebastian Vettel et Mark Webber pendant quatre ans de domination de l’Allemand chez Red Bull, beaucoup préfèreraient voir une bataille entre plusieurs équipes en piste, plutôt que de devoir deviner qui au sein d’une même structure dominatrice empochera la timbale en fin de saison.

La priorité de Toto Wolff (Mercedes) n’est bien évidemment pas de rendre la tâche facile à ses adversaires pour faire cesser la marche en avant de ses hommes ! Mais dans un monde idéal, l’Autrichien, comme tout le monde, adorerait assister à une bagarre intense, roues contre roues, entre...ses propres pilotes! La réalité sportive et de bon sens pour une équipe de pointe investissant des centaines de millions d’euro en F1 demeure cependant bien sûr de s’assurer en premier lieu que les deux pilotes rejoignent l’arrivée aux deux premières places sans le moindre heurt. L'autre défi consiste à ce que cette domination soit bien perçue, et cela passe par le fait déviter à tout prix de devoir dicter des consignes d'équipe pour assurer un résultat 'corporate'.

C’est ainsi que sont apparues récemment des stratégies pneumatiques décalées entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg sur plusieurs courses, laissant les pilotes et les ingénieurs de chaque côté du garage Mercedes se livrer une honnête bataille sportive, tout en assurant à Mercedes un résultat d’ensemble optimal, sans accrochages.

« S’il s’agissait d’une liste au Père Noël, j’aimerais répéter Bahreïn, avec de la course roues contre roues pour tous les fans, pour la F1, et tout en restant très compétitif devant », s’amuse Toto Wolff.

Christian Horner, qui a fait de Red Bull la structure autoritaire du début des années 2010, modère quant à lui l’usage du mot « domination » en référence aux performances de premier plan de Red Bull. Reprenant la logique de Sebastian Vettel, Horner estime même qu’en dépit de ses records, Red Bull n’a jamais disposé d’un avantage en piste tel que celui dont jouit aujourd’hui Mercedes.

« Je pense que si l’on regarde les dernières années et la rivalité avec Ferrari, et le championnat se décidant de justesse en 2010 et 2012, on voit que rien n’était réglé avant la dernière course », modère-t-il ainsi. C'est celui qui fait le meilleur travail avant et pendant la saison qui l'emporte, et une lutte permanente entre tous les top teams n'existe plus en F1 depuis bien longtemps.

« Je pense que c’est une situation utopique. Je pense que Mercedes fait un super travail actuellement et ils ont comme principale rivalité l’intérieur même de leur équipe ; c’est à nous-autres de faire un meilleur travail pour essayer de les rattraper et de les placer sous pression. Mais je pense qu’il est sain pour le sport qu’il y ait de la compétition. Parfois, on vit dans un monde trop politiquement correct et la rivalité est bonne pour le sport ; que ce soit entre les équipes ou entre sportifs ».

Des propos que Wolff ne peut qu’approuver : « Christian a tout dit ! »

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