Le rachat de Manor intéresse toujours Tavo Hellmund

A la fin de l’année 2014, l’écurie Marussia, placée sous administration judiciaire puis en liquidation, était proche d’une disparition totale. Finalement, grâce au travail de ses fondateurs et dirigeants Graeme Lowdon et John Booth mais aussi aux investissements de Stephen Fitzpatrick, fondateur de l’entreprise Ovo Energy, la structure a pu être sauvée.

Ainsi, armée d’une monoplace 2014 adaptée au règlement technique 2015 et d’un bloc V6 turbo hybride Ferrari de 2014 lui aussi, Manor Marussia n’a manqué qu’une seule course cette saison, lors de la manche inaugurale en Australie.

Pour 2016, l’écurie disposera d’une unité de puissance Mercedes-Benz à la suite de l’accord annoncé le 1er octobre dernier. A priori, un véritable pas en avant pourrait être franchi par l’équipe britannique mais les démissions annoncées de John Booth et Graeme Lowdon, ainsi que celle de Bob Bell – ce dernier serait en partance pour Renault – ont quelque peu douché l’enthousiasme autour de Manor.

L’une des raisons évoquées concernant les démissions de Booth et Lowdon résiderait dans la stratégie autour d’une possible revente de Manor, avec des offres qui n’auraient pas été acceptées malgré des garanties. Et, parmi ces offres refusées, celle de Tavo Hellmund.

Viser la 5ème place du classement constructeurs

L’entrepreneur américain, interrogé par le journal Austin Statesman, explique pourtant que son groupe d’investisseurs est toujours prêt à racheter la structure : "Manor Marussia a obtenu un accord pour pouvoir avoir des moteurs Mercedes l’année prochaine, ce qui est un pas en avant par rapport à une année et demie avec un vieux moteur Ferrari."

Il fixe même une date butoir pour la réalisation d'une telle opération : "Je pense que si nous arrivons fin janvier ou en février, ça pourrait être trop tard et mes partenaires et moi perdrions probablement tout intérêt."

L’intérêt de ces investisseurs pourrait être lié, selon la publication texane, à une potentielle hausse des revenus distribués par les détenteurs des droits commerciaux aux petites structures à moyen voire court terme.

"Notre objectif ne serait jamais de concurrencer les équipes de constructeurs. Nous n’allons jamais dépenser 400 millions de dollars par an comme Mercedes, Red Bull, Ferrari ou McLaren," a expliqué l’homme d’affaires. "Mais nous pensons que nous pouvons courir de manière respectable et sans être dans le rouge. Je pense que vous pouvez vous battre pour la cinquième place."

S’il parvient à ses fins, Hellmund a déjà en tête d’essayer de convaincre l’une des stars de la NASCAR, Dale Earnhardt Jr.. Si cette idée semble quelque peu farfelue, la solution toute trouvée pourrait être Alexander Rossi, qui a débuté sa carrière en F1 cette saison et justement au volant d’une Manor. "Il a le profil," a-t-il admis.