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Des équipes écrivent à la FIA pour soutenir l’idée d’essais hivernaux à Bahreïn

De nombreuses équipes de F1 ont signé une lettre envoyée à la FIA afin de soutenir l’idée de déplacer les tests de pré-saison 2017 de Barcelone à Bahreïn, voulant d’être en difficulté avec les pneus pour la saison prochaine.

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing

Photo de: XPB Images

Pirelli a indiqué vouloir effectuer les tests des pneumatiques 2017, qui seront plus larges, dans un climat plus chaud que celui de fin février/début mars à Barcelone, lieu habituel des essais hivernaux, et avec des monoplaces qui seront bien celles de 2017 et pas les mulets utilisés depuis quelques mois par Mercedes, Red Bull et Ferrari pour le travail de conception de ces gommes.

Les équipes ont réservé Barcelone pour deux sessions de quatre journées de tests mais Mercedes essaie de pousser en faveur d’un roulage qui serait effectué sur le circuit de Sakhir, où les températures seraient bien plus représentatives de la moyenne de la saison. Niki Lauda, directeur non exécutif de l'équipe allemande, est notamment chargé de convaincre d’autres écuries.

La question des coûts de tels essais, forcément plus élevés qu’un simple déplacement en Espagne, a un temps freiné les velléités mais de nombreuses structures sont désormais clairement en faveur de cette solution. Une source a indiqué à Motorsport.com qu’aller à Bahreïn permettait d’"en avoir plus pour son argent", avec la possibilité de pousser le pneu à ses limites dans un environnement sec et chaud et, par voie de conséquence, de mieux optimiser le travail sur les monoplaces.

La réglementation FIA impose qu’une majorité d’équipes soit d’accord pour effectuer des tests en dehors de l’Europe, et les écuries qui soutiennent la proposition de Bahreïn ont signé une lettre envoyée à Charlie Whiting. Il semble que Mercedes ait été désormais rejointe par Ferrari, McLaren, Renault, Force India et Haas alors que Red Bull et Williams restent fermement attachées à des essais se déroulant à Barcelone.

Voici un extrait de cette lettre : "Nous [...] sommes d’accord pour que les deux tests de pré-saison de 2017, selon l’article 10.6 g du Règlement Sportif de la F1 (Tests de Voitures Actuelles), aient lieu sur le Circuit International de Bahreïn (BIC)."

"Comme le BIC est en dehors de l’Europe, nous envoyons notre requête conformément à l’article 10.6 d. Nous nous mettons d’accord pour soutenir la requête de Pirelli pour des tests en piste plus représentatifs des nouveaux pneus 2017."

Des tests en parallèle ?

Même si, en théorie, le règlement ne l’autorise pas, l’idée d’effectuer des tests en parallèle, avec une partie du paddock à Barcelone et l’autre à Sakhir, est une possibilité que la FIA laisse ouverte. L’option d’organiser la première session de quatre jours en Espagne et la seconde à Bahreïn semble quant à elle exclue.

Whiting devrait a priori discuter de la question avec le directeur de Pirelli Motorsport, Paul Hembery, ce samedi, avant une réunion des directeurs d’écurie dimanche.

Directeur technique de Mercedes, Paddy Lowe est catégorique sur le fait que les équipes doivent soutenir la requête du manufacturier de rouler à Bahreïn.

"La situation est que nous avons probablement le plus grand changement de réglementation depuis une ou deux décennies, et Pirelli a demandé à la FIA si elle soutiendrait des essais à Bahreïn, c'est-à-dire hors d'Europe", déclare Lowe. "Pour moi, le point important que Pirelli demandait, ce sont des tests des composés dans des conditions chaudes en particulier."

"Malheureusement, le programme de tests effectué en ce moment nous donne trois voitures qui sont très utiles au processus mais qui n'ont pas le niveau de charge aérodynamique qui sera vu l'an prochain. Pour moi, il faut donc soutenir la requête de Pirelli pour réduire le risque d'arriver à la première course, qui serait le premier événement dans des conditions chaudes, et qu'il y ait un véritable risque."

"Nous avons vu ce qui pouvait se passer, par exemple, à Indianapolis en 2005. Nous ne devons pas oublier qu'il faut faire un spectacle, il faut faire une course de 300 km avec un nombre de pneus raisonnable, donc ce n'est pas un risque inconsidéré et il faut le couvrir. C'est pourquoi nous soutenons particulièrement cette requête."

Cependant, Pat Symonds, directeur technique de Williams, ne cache pas que son équipe demeure opposée à cette idée : "Le coût d'un test extra-européen est énorme", dit-il.

"Selon comment on le fait et combien de matériel il faut renvoyer au Royaume-Uni, combien on peut envoyer à la première course, on parle d'un minimum de 300'000 £ [332'000 €, ndlr], probablement un maximum de 500'000 £ [554'000 €]. Le chiffre probable est sûrement entre les deux."

"Je suis sûr qu'une équipe comme Mercedes peut prévoir un budget pour ce genre d'imprévu. Une équipe comme Williams ne le peut simplement pas, c'est une proportion significative de notre budget. Ce n'est pas justifié, et je pense donc que ce serait une erreur."

Avec Adam Cooper

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