Bird - Vergne était une "chicane mobile"
Le premier ePrix de Paris a été marqué par la lutte féroce entre Jean-Éric Vergne et Sam Bird, tous deux représentants du constructeur français DS, pour la deuxième place de la course.
Photo de: Adrien Clement
Bird peut légitimement être déçu. Voilà deux courses consécutives qu'il signe la pole position mais échoue en sixième position.
Aux Invalides, c'est le départ qui a coûté cher au Britannique, dépassé par Lucas di Grassi avant de devoir céder la deuxième place à Vergne après une touchette entre les deux hommes au virage 2.
Bird a imposé une pression certaine sur son coéquipier, mais ses tentatives de dépassement se sont avérées infructueuses et ne se sont soldées que par de nouvelles touchettes. Craquant ensuite sous la pression de Sébastien Buemi, le pilote DS Virgin a commis un tout droit au premier virage et a conclu la course au sixième rang.
Tandis que Vergne s'est déclaré surpris par l'agressivité de Bird en piste, ce dernier ne mâche pas ses mots non plus à l'encontre de son partenaire d'écurie.
"Il y a des fois où je pense qu'il oublie qu'il a un coéquipier", déclare l'Anglais pour Motorsport.com. "J'avais le sentiment d'être bien plus rapide que lui. C'était une chicane mobile."
Pas de consigne d'équipe
Pour DS Virgin, il aurait eu du sens de demander à Vergne de laisser passer Bird. Avant l'ePrix de Paris, ce dernier était titulaire de 74 points contre six maigres unités pour le Français.
"J'y ai pensé pendant toute la course", reconnaît Bird. "Je n'ai rien demandé, et c'est sa course à domicile, ce qu'il ne faut pas oublier, mais il y a défendre et défendre comme il l'a fait. J'attends le débriefing avec impatience !"
Le directeur d'équipe Alex Tai a fait face à un véritable dilemme pendant la course, mais l'écurie a finalement fait le choix de laisser Vergne faire sa course.
"Il y a eu un moment dans la course, avant l'arrêt au stand, où Sam avait plus d'énergie et où cela aurait peut-être été mieux pour l'équipe de le libérer", souligne Tai. "Mais c'est très difficile de demander à un pilote qui a l'esprit de compétition comme Jean-Éric de faire quelque chose pour sa course à domicile."
"Nous avons décidé de demander aux deux pilotes de tenir leur position. L'opportunité était passée. Nous allons attendre que les esprits se calment, puis nous analyserons la situation et verrons ce que tout le monde a à dire", conclut-il.
Propos recueillis par Sam Smith
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