Place à l'attaque et à la prise de risque pour Aleix Espargaró

Aleix Espargaró est bien décidé à jeter ses dernières forces dans la bagarre, lui qui reste en lice pour le titre à trois manches de la conclusion du championnat. Phillip Island, où Aprilia a de bons souvenirs, est la première étape du sprint final.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team, en conférence de presse

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Trois courses et 75 points en jeu : voilà tout ce qu'il reste aux candidats au titre MotoGP pour clore la campagne entamée il y a sept mois et tenter de faire main basse sur le trophée suprême. Si près du but, Aleix Espargaró reste un outsider mais il est bel et bien toujours en lice et, alors qu'il accuse 20 points de retard sur le leader, sa détermination à forcer le destin ne faiblit pas.

Son voisin andorran et ami Fabio Quartararo avance posément, jugeant que l'avantage dans les quatre semaines à venir ira non pas à "celui qui gagnera le plus de courses" mais à "celui qui aura la meilleure moyenne sur les trois courses qui viennent". À l'inverse, le pilote Aprilia n'a qu'une stratégie : l'attaque. Prêt à tenter le tout pour le tout, il sait qu'il peut jouer à quitte ou double lors de chacune de ces trois épreuves à venir.

"Ça n'est pas facile d'attaquer sans faire d'erreurs, mais il est temps d'obtenir des résultats et d'attaquer. Il faut qu'on rattrape des points", affirme-t-il, lui qui n'a plus gagné depuis le Grand Prix d'Argentine en avril. "Vingt points ça n'est pas tellement mais je sais que ça ne sera pas facile [à rattraper] en trois courses, c'est clair. Quoi qu'il en soit, je vais faire de mon mieux. Désormais pour moi, il ne s'agit plus d'être régulier mais d'attaquer et d'essayer de prendre plus de risques que jamais cette saison. Je vais essayer de le faire à partir de ce week-end."

Désormais pour moi, il ne s'agit plus d'être régulier mais d'attaquer et d'essayer de prendre plus de risques que jamais cette saison.

Aleix Espargaró

Dans cette optique, il n'est pas question pour Espargaró de ruminer l'opportunité perdue il y a deux semaines en Thaïlande, où il s'est classé seulement 11e sans profiter du fait que Quartararo n'a pas marqué le moindre point et que Bagnaia n'est pas apparu en capacité de gagner. "Je crois que j'aurais pu me battre pour une sixième ou une septième place, et c'est dommage que j'aie eu cette pénalité long-lap parce que j'ai perdu beaucoup de points. Quoi qu'il en soit, je l'ai accepté et je suis allé de l'avant. Je n'ai plus que 20 points de retard sur le leader après Buriram, donc j'ai hâte de courir ici à Phillip Island", assure-t-il.

Une piste rapide qui fait envie à l'Aprilia

Après une première moitié de tournée outre-mer qu'Aprilia appréhendait, place à présent à des courses sur le papier plus favorables à la moto de Noale, et notamment le fascinant circuit australien. Lors de la dernière visite du MotoGP ici il y a trois ans, la RS-GP s'était invitée en tête de la course, emmenée par Andrea Iannone. Le pilote italien avait finalement glissé à la sixième place, égalant ce qui était à l'époque le meilleur résultat de cette moto, et qui allait le rester jusqu'au podium de l'été 2021.

À titre personnel, Aleix Espargaró a surtout évolué à l'arrière du top 10 durant ses visites à Phillip Island. Mais il le sait, les progrès considérables de sa machine ouvrent la voie à des performances radicalement nouvelles sur chaque circuit visité cette année et celui-ci le fait saliver. "Pour moi, la vitesse moyenne super élevée donne un niveau d'émotion et d'adrénaline vraiment dingue. C'est unique dans le monde", décrit-il à la veille des premiers essais sur place.

"J'ai hâte de piloter l'Aprilia de 2022 ici, à Phillip Island, car la moto a été très compétitive cette année sur les pistes rapides comme Assen ou l'Argentine, et beaucoup d'autres sur lesquelles on n'utilise pas vraiment les freins. Je pense que la moto va très bien marcher sur cette piste", anticipe le pilote espagnol. "Avec l'appui qu'on a cette année grâce aux ailerons, je pense que par rapport à 2019 ce sera mieux dans le premier virage. Le dernier virage aussi sera beaucoup mieux, la moto va un peu mieux tourner. Et même si ça n'est pas un circuit très exigeant pour le moteur, la moto de cette année est beaucoup plus puissante et ça va nous aider aussi en ligne droite."

Seul le carénage actuellement utilisé crée quelques doutes pour Espargaró compte tenu du vent attendu : "Ça ne va pas nous aider, c'est certain, mais il faut qu'on voie à quel point ça apporte un désavantage parce que cela reste positif en termes de performances de turning, la moto tourne mieux. J'ai vraiment hâte de l'essayer et de voir aussi comment soufflera le vent pendant le week-end, puis on décidera. De toute façon, on a aussi l'autre option disponible alors on décidera plus tard."

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