En 2e ligne malgré une chute, Crutchlow vise le top 5 en course
Deux chutes et une place en deuxième ligne, tel est le bilan du pilote anglais après les qualifications du Grand Prix de Saint-Marin. Mais il retient aussi son bon rythme, prometteur pour la course !
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
L.B., Misano - Les qualifications de Misano se sont terminées dans le gravier pour Cal Crutchlow, qui n'a pu aller au bout de son effort et devra par conséquent prendre place à l'extérieur de la deuxième ligne, sur la grille de départ.
"Je voulais aller chercher la pole, et voilà. J'avais deux secondes quand j'ai passé la ligne, je pensais que c'était ma dernière chance d'essayer d'attaquer pour la pole. Je m'étais senti plutôt bien dans mon premier tour de ce run, j'ai sacrifié un peu le second tour pour économiser un peu le pneu", relate l'Anglais, qui prévoyait ensuite de porter une ultime attaque dans son dernier tour. Mais son effort a pris fin dès le premier virage.
"C'était complétement de ma faute", admet-il. "J'ai fait une entrée un peu serrée, parce que j'attaquais fort, j'ai manqué un peu mon freinage. […] J'utilisais le pneu medium à l'avant et il n'était pas assez solide. Le problème, c'est qu'avec le pneu hard je serais sans doute tombé plus tôt que ça, parce qu'il n'est pas stable au freinage et il n'a pas assez de grip. Le pneu avant medium est trop tendre et surchauffe un peu, mais le flanc gauche du pneu dur paraît critique."
Cette chute était la deuxième pour Cal Crutchlow, après celle subie moins d'une heure plus tôt, pendant les Essais Libres 4, piégé cette fois par le virage 14 alors qu'il venait de monter un pneu avant medium (plus tendre que celui qu'il utilisait jusqu'alors) mais n'a pu en profiter pour améliorer son temps.
L'essentiel désormais sera d'éviter les bévues cet après-midi, alors que son rythme semble lui donner une opportunité de se battre contre les pilotes qui ont animé le haut du classement durant ces deux premiers jours.
"Je me sens bien, on a un bon rythme. Je pense que la moto et les réglages qu'on utilise en ce moment ne sont pas très bons pour un tour, mais sur les dernières courses mon rythme a semblé bon. Quand j'attaque sur un tour, je ne me sens pas super et ça vient plutôt des réglages de la moto, mais on ne peut pas changer les réglages juste pour un tour, c'est impossible", pointe-t-il.
"Je me sens bien avec la moto, le team travaille bien, les réglages ne fonctionnent pas trop mal, mais on peut encore progresser", souligne le pilote LCR, qui rappelle que les Honda ont ce qu'il juge être un problème avec l'avant, les forçant à souvent utiliser des gommes un cran plus dures que la concurrence.
"Je crois que j'ai été le seul à partir en highside avec la Honda sur ces cinq dernières années ! Regardez combien de chutes il y a et elles sont toutes sur l'avant. On a un problème, on surchauffe et sollicite trop le pneu avant, on le sait, mais on ne peut pas changer ça d'un jour à l'autre. Il faut qu'on essayer de gérer la situation. Je crois qu'on a fait du bon boulot sur ce point sur de nombreuses courses cette année, et ça va encore une course sur laquelle on va avoir besoin de gérer cette situation, de ne pas trop stresser le pneu avant."
Le pilote LCR espère désormais se mêler à la bagarre, qu'il pressent intense compte tenu des écarts particulièrement réduits observés jusqu'ici et du potentiel d'un petit groupe de pilotes, sur trois motos différentes.
"Je suis content d'être en deuxième ligne – il semble que j'aurais pu me retrouver en troisième ligne avec l'erreur que j'ai commise. Il va falloir faire de notre mieux. Je me sens confiant, j'ai le sentiment qu'on peut être dans le top 5, c'est certain, et potentiellement se battre pour le podium selon ce qui se passe en course."
"Maintenant il faut qu'on essaye de faire une bonne course. Je crois que ce sera une grosse bagarre. Je crois que Lorenzo a un très bon rythme, Marc a un bon rythme, mais je ne sais pas s'ils peuvent s'échapper, franchement. Il y a trois dixièmes de la troisième à la 12e place [sur la grille]. Parfois on gagne trois dixièmes au freinage – et bien sûr, on perd ailleurs… C'est très serré !"
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