Lorenzo, la faute à pas de chance
Le pilote Yamaha semblait capable d'inscrire quelques points à Brno, mais un souci sur le pneu avant l'a obligé à passer aux stands deux fois.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Décidément, la pluie et Jorge Lorenzo, ça fait deux. Comme à Assen, et comme au Sachsenring, l'Espagnol a été en délicatesse, sur une piste piégeuse. Après avoir manqué la pole position de peu la veille, la 17e place finale est une grande déception.
Pourtant le résultat ne reflète pas les efforts du Majorquin. Comme son équipier Valentino Rossi, il a opté pour le pneu arrière dur. Sa mise en température est plus longue que le tendre, mais en contrepartie il tient mieux la distance. C'est la raison pour laquelle après un début d'épreuve poussif (15e), il commença à combler son retard, là aussi comme son partenaire d'écurie, certes à un rythme un tantinet moins rapide. Mais à une dizaine de boucles du terme, surprise : la Yamaha frappée du numéro 99 s'engouffrait dans les stands !
Un pari audacieux pour chausser les gommes pour piste sèche ? "L'équipe n'a pas compris pourquoi je suis rentré. Visuellement, la moto était en bon état. Les mécaniciens n'avaient pas compris pourquoi je voulais changer de moto. Quand ils ont mis la moto de départ sur des cales en hauteur, ils ont vu la nature du problème : il manquait un morceau de gomme sur le pneu avant. Cela ne valait pas le coup de rouler avec des pneus slicks, je n'ai fait qu'un tour, c'était trop glissant. Puis je suis reparti avec la moto dotée des gommes pour le mouillé.''
"Cela ne devrait pas se produire"
''C'est vraiment pas de chance car avec ce pneu avant, je ne pouvais pas finir décemment la course. La même chose s'est produite pour Andrea Iannone (qui perdait des bouts de gomme en pleine ligne droite). Avec plus de tours, la majorité des pilotes auraient été touchés par ce problème'', certifie-t-il.
Lorenzo incrimine le manufacturier unique du Championnat. ''Ce sont des choses qui arrivent et Michelin doit tirer profit de cette expérience. Ils doivent essayer différents types de pneus pour que cette mésaventure ne se reproduise plus. Michelin travaille beaucoup, je le sais, en particulier pour avoir plus de feeling sur le pneu avant, et pour que les pneus arrières tiennent mieux le coup. On peut certes avoir de la dégradation sur les flancs du pneu, mais voir des bouts de gomme sur la partie centrale s'envoler, ça ne devrait pas se produire'', martèle-t-il.
Désormais relégué à près de 60 points du leader Marc Márquez, le pilote Yamaha ne baisse néanmoins pas les bras. ''Je veux être Champion. Je ne pense pas à ma place au classement général, mais plutôt à viser le meilleur résultat possible à chaque épreuve. J'ai de grandes chances de gagner sur piste sèche. Mais Marc est très régulier.''
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