Rossi conscient que son irrégularité pèse lourd
Valentino Rossi a le sentiment de vivre une saison à l'opposé de 2015, avec des qualifications prometteuses mais des courses qui peinent à rapporter le maximum de points.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Si les Ducati ont prouvé en Autriche qu'elles pouvaient jouer le rôle d'arbitre, Valentino Rossi n'exclut pas les autres outsiders, qu'il garde toujours à l'œil. "[Les arbitres] ce peuvent être eux, ce peut être Viñales ou Pedrosa", résume-t-il. "Il y a sept pilotes très compétitifs et avec trois ou quatre motos différentes. C'est donc un très beau championnat", juge l'Italien.
"Je pense que ce nivellement des performances entre trois ou quatre motos différentes est beaucoup dû à l'électronique", estime-t-il. "Cela veut dire qu'ils ont fait du bon travail, parce qu'en MotoGP il est très important d'avoir beaucoup de motos en mesure de gagner."
Dans ce contexte d'une concurrence accrue, les erreurs se payent cash, comme Rossi l'a lui-même expérimenté compte tenu du fait qu'il est celui qui a connu le plus grand nombre d'abandons dans le trio de tête du championnat. Voilà qui pèse lourd dans son butin et qui explique son retard de 57 points sur Márquez.
"Cette année a l'air d'être un peu le contraire de l'année dernière. On est plus compétitif en qualifications, on en a disputé de belles et obtenu beaucoup de premières lignes, mais on a plus de problèmes en course", regrette le Docteur qui, avec sept départs de la première ligne à ce jour a déjà fait mieux que sur n'importe quelle saison depuis 2010.
"Il faut essayer d'être toujours compétitif et de ne pas faire d'erreurs : il suffit d'un rien pour faire premier ou sixième, si bien que beaucoup de points peuvent aller ici ou là", constate-t-il. "Il reste huit courses et en ce moment on peut avoir jusqu'à sept pilotes très forts, en mesure de se battre pour la victoire. Cela varie beaucoup d'une piste à l'autre, il faut donc essayer d'être compétitif et de rester tout le temps au top."
"C'est vraiment dommage qu'on ait ce désavantage sur Marc, parce qu'on a fait des fautes et on a aussi un peu joué de malchance. On a du potentiel, mais on est plutôt loin. Il faut qu'on aborde les courses les unes après les autres et qu'on essaye de faire notre maximum. Je pense que d'ici à la fin, il y aura toujours de belles bagarres."
Cette semaine, c'est à Brno que cela se joue, un circuit aux souvenirs contrastés pour Rossi, qui y compte cinq victoires sur un total de dix podiums en catégorie reine, mais seulement deux top 3 depuis 2010. "C'est une super piste, que j'aime beaucoup. C'est l'endroit où j'ai décroché ma première victoire, c'est donc quelque chose d'inoubliable. J'ai décroché ici beaucoup de résultats importants au cours de ma carrière, mais ces dernières années je n'ai pas pu être au top. L'objectif ce week-end, c'est donc d'essayer d'être un peu plus rapide", annonce-t-il.
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