Viñales : "L'objectif est clair : essayer de gagner le titre"

Après un début d'exercice 2017 en fanfare qui l'a vu remporter trois des cinq premières manches, beaucoup ont pu penser que Maverick Viñales avait les coudées franches pour aller coiffer sa première couronne mondiale sitôt déposées ses valises chez Yamaha, mettant de facto sur la touche Valentino Rossi.

Mais après ce départ tonitruant, la pointe de vitesse de l'Espagnol s'est effritée en cours de saison, et celui-ci ne s'est plus imposé après son ultime victoire décrochée en France au mois de mai. Pire, c'est bel et bien son illustre coéquipier qui peut se targuer d'avoir fait triompher pour la dernière fois une M1 dans la catégorie reine, avec son succès à Assen. Le moins qu'on puisse dire c'est que le vétéran italien n'a donc pas été mis au rebut par son fougueux équipier.

On n'enlèvera cependant donc pas à Viñales le crédit d'avoir terminé comme le représentant le plus haut placé au général de la marque japonaise, avec la troisième place finale derrière le Champion Marc Márquez et son dauphin Andrea Dovizioso.

Ce résultat, très honorable pour une première année au sein de la marque aux trois diapasons, combiné à l'important travail fourni par l'usine d'Iwata sur les défauts désormais clairement identifiés de la M1 de 2017, sont donc autant de motifs d'espoir pour l'Espagnol, qui repart en campagne avec l'objectif avoué d'un titre en fin de saison. "L'objectif est clair : essayer de gagner le titre", assène-t-il. "Nous l'avons [avec Yamaha] toujours en tête, et pour moi c'est l'une des choses les plus importantes. Il faut essayer de gagner, essayer de faire le mieux possible. Finir l'année en étant le premier pilote Yamaha a été un bon point. Même si je n'ai pas pu lutter pour l'objectif du titre, j'ai pu rester le premier pilote Yamaha et mener [le championnat]."

Période d'adaptation terminée

Il est vrai que Viñales a dû également s'adapter au cours de sa première saison avec Yamaha, même si cette acclimatation a en fin de compte été plus aisée que pour celui à qui il a succédé, Jorge Lorenzo.

Alors, avec un an d'expérience au sein de l'équipe, le numéro 25 va repartir au combat avec la ferme intention de tailler des croupières à ses adversaires, même si pour cela, il faudra tenir la distance. "C'est une nouvelle année, nous repartons de zéro et il faut continuer de se battre et essayer d'être au niveau de la première à la dernière course", reprend Viñales. "Cela ne sert à rien d'être dans le coup lors des deux premières courses et ensuite se dégonfler. Il faut être dans le coup jusqu'à la fin."

Pour ce faire, l'Espagnol pourra continuer de s'inspirer de son illustre voisin de garage, et surtout de son expérience. Car avoir Valentino Rossi comme étalon n'est pas sans pousser un pilote dans ses derniers retranchements… "Au final, Valentino est une figure très importante au sein de notre équipe, il t'oblige toujours à donner 5% en plus", confirme Viñales. "Vous voulez toujours rester devant votre coéquipier. Et être devant Valentino signifie que tu te bats pour la tête de course. Pour moi, c'est très stimulant, et c'est l'un des meilleurs aspects."

Même son de cloche chez l'Italien, même si la stimulation de celui-ci est davantage liée au fait de battre son coéquipier que de prendre celui-ci en exemple. "Sportivement parlant, [il ne m'apporte] pas grand-chose parce que Lorenzo aussi était un pilote très fort et un adversaire dur à battre", explique ainsi le numéro 46. "Tous les deux sont donc une grande source de motivation."

Maverick Viñales et Valentino Rossi n'en demeurent pas moins un duo complémentaire, qui pourrait bien faire mouche en 2018.