Jamie Chadwick savoure son second titre en W Series
Pour la deuxième fois d'affilée, c'est Jamie Chadwick qui a remporté le championnat W Series.
500 000 $ et 15 points de Super Licence. Telle est la moisson de Jamie Chadwick, qui a remporté avec la manière le titre 2021 de W Series, faisant suite à son succès inaugural d'il y a deux ans après une saison 2020 annulée à cause de la pandémie de COVID-19.
La campagne 2021 s'est résumée à un long duel entre Chadwick et sa compatriote Alice Powell, avec cinq podiums dont deux victoires pour la première et quatre top 3 dont trois succès pour la seconde lors des six premières épreuves. Ces Anglaises sont donc arrivées à Austin au coude-à-coude pour les deux dernières manches de la saison, mais Chadwick a fait étalage de sa suprématie au Circuit des Amériques, où elle s'est imposée à deux reprises sans grande concurrence.
"J'ai trouvé la pression très élevée cette année", commente la protégée de l'écurie Williams. "Je pense avoir été poussée dans mes retranchements tout du long, et en arrivant aux États-Unis, j'avais le sentiment de devoir élever mon niveau de jeu et m'assurer que nous avions fait tout notre possible. Je suis soulagée et heureuse, je ne pourrais honnêtement pas être plus heureuse d'avoir remporté le titre."
En 2019, Chadwick avait débarqué en W Series en étant la seule concurrente à avoir une expérience récente de la monoplace à ce niveau. Elle avait ainsi signé deux victoires et une seconde place lors des trois premières épreuves, prenant une avance décisive pour le sacre. "Les deux [titres] représentent beaucoup, mais cette année, j'ai vraiment eu l'impression de devoir me battre plus dur", souligne l'intéressée qui, à 23 ans, n'a fini aucune des 14 courses de W Series hors du top 6 depuis la création de cette compétition.
"Je pense qu'en 2019 j'avais un grand avantage d'emblée et je l'ai juste géré, tandis que cette année cela fluctuait à chaque course entre Alice et moi. C'était dur, je ne cesse de le dire mais la pression paraissait plus élevée cette année. L'enjeu paraissait aussi plus élevé – le sentiment procuré par le fait d'être aux côtés de la Formule 1. Tout donnait le sentiment qu'il fallait être performante en permanence. Je suis évidemment vraiment contente d'avoir triomphé, mais c'était certainement une année plus dure, je dirais. C'en est peut-être un petit peu plus savoureux cette année qu'en 2019."
Alice Powell, championne de Formule Renault qui avait passé des années sans toucher au volant d'une voiture de course avant l'avènement de W Series, a en tout cas confirmé les promesses de 2019 avec cette place honorifique de vice-championne, tout comme la doyenne Emma Kimiläinen, autrice de cinq podiums dont une victoire avec brio à Spa-Francorchamps. Elles remportent respectivement 250 000 $ et 125 000 $ dans la cagnotte totale de 1,5 M$ accordée aux concurrentes.
Beitske Visser, vice-championne en titre, a pour sa part connu une saison très difficile avec notamment son violent accident en qualifications à Spa, et n'a pas signé le moindre podium. Marta García, qui évoluait également aux avant-postes en 2019, a manqué de performance et n'est entrée dans les points que deux fois, avec une troisième place en Belgique néanmoins.
Ce sont finalement les benjamines qui se sont fait remarquer. Abbi Pulling, l'une des pilotes de réserve (et la protégée d'Alice Powell), n'a participé qu'à quatre courses mais a fini dans le top 8 à chaque fois, signant même une pole position et un podium à Austin. Septième du championnat à 18 ans, elle a d'ores et déjà composté son ticket pour la saison 2022, tout comme les autres membres du top 8 au général. Nerea Martí, 19 ans, compte également 100% d'arrivées dans le top 8 sur les huit épreuves de cette saison et a pris la quatrième place au championnat, tandis qu'Irina Sidorkova, 18 ans, a brillé malgré trois courses manquées à cause d'un dépistage COVID-19 positif et de l'absence de visa pour les États-Unis. Avec un podium à son actif, elle est neuvième au général.
Ces performances vont permettre à Martí et à Sidorkova de participer à des essais en FIA F3 à Magny-Cours le 9 novembre, alors que le championnat part en quête de plus de diversité, ciblant logiquement de jeunes pilotes qui pourraient gravir les échelons des formules de promotion vers la F1. Le lendemain, ce sont deux pilotes du programme Iron Dames qui seront en piste, Maya Weug (membre de la Ferrari Driver Academy) et la tricolore Doriane Pin. Weug n'a d'expérience qu'en F4, tandis que Pin n'a jamais couru en monoplace malgré plusieurs tests.
Propos recueillis par Megan White
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