L'âge n'arrêtera pas Alonso, mais le calendrier peut-être

Fernando Alonso est convaincu qu'il ne va pas perdre sa rapidité avec l'âge, mais craint qu'un calendrier toujours plus chargé ne le pousse vers la sortie.

Fernando Alonso, Aston Martin AMR23

Du haut de ses 42 ans, Fernando Alonso est le pilote le plus expérimenté de tous les temps en Formule 1, avec 378 départs en Grand Prix – également l'un des deux seuls concurrents à être montés sur le podium à plus de 40 ans au XXIe siècle, aux côtés de Michael Schumacher.

Cependant, combien de temps Alonso va-t-il parvenir à se maintenir à ce niveau ? Le pilote Aston n'a clairement pas perdu de sa superbe, en témoigne son écrasante domination sur son coéquipier Lance Stroll en 2023 : le score est de 25-3 dans l'exercice des qualifications (shootouts compris), tandis que le bilan comptable en course est de 206 points à 74.

Celui qui n'avait plus joui d'une monoplace si compétitive depuis son passage chez Ferrari une dizaine d'années plus tôt revit : "Être compétitif, ressentir la vitesse à nouveau, et arriver le week-end en sachant qu'il faut tout faire à la perfection car il y a la possibilité d'un podium ou d'une victoire, cela donne vraiment une approche très différente et un amour très différent des choses que l'on fait et auxquelles l'on se dédie."

Fernando Alonso, Aston Martin AMR23

Fernando Alonso (Aston Martin)

Cela ne revient pas à dire qu'Alonso va forcément s'éterniser dans l'élite. Alors que l'Ibère a connu une saison de 16 Grands Prix en 2003, il y en a désormais 50% de plus, avec 24 rendez-vous pour la campagne 2024. Certes, les essais privés sont maintenant fortement restreints, mais l'intéressé n'apprécie pas ce calendrier chargé, lui qui a déjà quitté l'élite pendant deux ans à l'issue de la saison 2018 – même si c'était aussi lié aux performances médiocres de son écurie de l'époque, McLaren. Il avait alors concocté son propre programme sur les 500 Miles d'Indianapolis, le Dakar et le Championnat du monde d'Endurance, non sans succès avec un titre mondial et deux victoires au Mans.

"Je l'ai dit à de nombreuses reprises – même avant 2018 : le jour où j'arrêterai la course, ce ne sera pas parce que je ne me sens pas motivé à piloter ou parce que je me sens lent", insiste Alonso. "Si je me sens lent un jour, je pense que ça se verra, que je ne serai pas content de mes performances et que je serai le premier à admettre que mon heure est venue. Mais je ne pense pas que ce moment viendra. Franchement, parce que je suis extrêmement confiant vis-à-vis de mes performances, il se pourrait avec le calendrier et le programme exigeant que j'estime un jour que l'heure est venue, car il y a d'autres choses dans la vie."

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En 2023, seuls 22 Grands Prix ont eu lieu en raison de l'annulation du Grand Prix de Chine (liée à la pandémie de COVID-19) et du rendez-vous d'Imola (à la suite d'inondations en Émilie-Romagne). La campagne a malgré tout été éprouvante, se concluant notamment avec Las Vegas et Abu Dhabi sur deux week-ends consécutifs, et l'an prochain, elle s'achèvera par une triplette composée de ces deux épreuves et du Qatar entre elles.

"La saison a été très éprouvante avec seulement 22 courses, avec deux annulations. L'an prochain [2024], avec le vrai calendrier [de 24 courses], il faudra voir ce que ça donnera. J'ai vu que c'était un triple-header. Je ne sais pas pourquoi, je croyais que Vegas était isolé l'an prochain… Ce sont trois courses rassemblées. Ce sont ces choses-là qui vont épuiser mon énergie, pas le pilotage", conclut Alonso.

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