Sebring pourrait rester au calendrier du WEC malgré l'arrivée du Qatar

Malgré l'arrivée du Qatar à partir de 2024, Sebring pourrait conserver sa place au calendrier du Championnat du monde d'Endurance.

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Photo de: Paul Foster

En marge de l'annonce lundi d'une nouvelle manche WEC qui se déroulera au Qatar à partir de 2024, Frédéric Lequien, patron du championnat, a assuré que Sebring restait la première option pour que le championnat ait une course sur le continent nord-américain. Le Français pense que les 1000 Miles, dont la tenue coïncide avec les 12 Heures qui font partie du programme de l'IMSA, pourrait devenir la deuxième manche du championnat en conservant sa date traditionnelle de la mi-mars.

"Nous verrons quand et comment la course aux États-Unis se déroulera, mais nous en aurons une", a ainsi déclaré Frédéric Lequien. "Mais je ne veux pas discuter de d'autres options ; pour le moment, il ne s'agit que de Sebring. La question concerne la logistique et nous y travaillons."

Sur cette question de la logistique, un écart de trois semaines entre les 6 Heures du Qatar et les 1000 Miles de Sebring serait un délai possible selon le patron du championnat. Voilà qui suggère que la nouvelle épreuve de Losail pourrait donc se tenir fin février, mais aussi que le transport du matériel entre le Moyen-Orient et les États-Unis se ferait par avion et non par la mer, le moyen pourtant privilégié par le championnat pour des raisons de coûts. Frédéric Lequien a ajouté qu'il y aurait "une aide des autorités du Qatar pour cela".

Losail International Circuit

Le Losail International Circuit

Il a en revanche refusé d'évoquer de potentiels autres sites aux États-Unis pour 2024, date à laquelle l'ajout de la course qatarie portera le calendrier du WEC à huit rendez-vous. Parmi les noms qui circulent figure notamment le circuit routier de l'Indianapolis Motor Speedway, dont le patron Roger Penske (également associé via son équipe à Porsche pour son programme LMDh en vue du WEC et du championnat IMSA à partir de 2023) souhaite accueillir une grande épreuve d'Endurance et a révélé en début d'année être en discussion avec le WEC, déclarant que ce projet était "au sommet" de la liste de ses priorités.

S'il n'a pas commenté ce sujet, Frédéric Lequien a cependant expliqué que l'organisation du WEC continuait de travailler avec le circuit de Sebring et l'IMSA sur la prolongation du contrat dont l'actuelle version prendra fin après l'édition 2023, prévue en mars prochain. "Nous avons de très bonnes relations et nous leur parlons presque chaque semaine", a-t-il déclaré. "Ils savent que nous allons ouvrir la saison [2024] au Moyen-Orient, donc nous verrons bien."

L'accord initial pour que Sebring accueille les 1000 Miles portait sur cinq ans et débutait en 2019. La course a cependant été annulée en 2020 et 2021 en raison des restrictions portant sur les déplacements internationaux engendrées par le COVID-19, puis elle a fait son retour au calendrier en 2022 pour une deuxième édition dans ce qui était la quatrième année du contrat.

Toyota pas favorable à une deuxième course aux États-Unis

Interrogé sur la question d'Indianapolis avant l'annonce de l'arrivée du Qatar à l'horizon 2024, Pascal Vasselon, le directeur technique de Toyota, a jugé important pour le WEC d'avoir un mélange homogène de courses sur différents continents plutôt que de se concentrer sur une région particulière. "Lorsque vous avez 24 courses comme en F1, vous pouvez avoir plusieurs [manches aux États-Unis]", a-t-il déclaré, en référence au fait que la Formule 1 a ajouté Miami et Las Vegas à son rendez-vous d'Austin.

"Dans notre cas, nous devons être un peu plus prudents dans la répartition entre les continents. Lorsque vous avez déjà une course aux États-Unis, il est peut-être préférable d'en organiser d'autres [ailleurs]. Mais nous sommes assez flexibles sur ce point s'il y a plus de courses. Nous avons une liste d'[options] possibles. Nous pourrions retourner à Silverstone aussi, [il y a] tellement d'endroits possibles."

Le WEC a dû réduire son calendrier de huit à six épreuves en 2021 et 2022 en raison de la pandémie de COVID-19, et il a depuis adopté une approche progressive pour retrouver son ampleur habituelle. L'année prochaine, le championnat ajoutera un nouveau rendez-vous à Portimão, puis le Qatar suivra en 2024.

Pascal Vasselon insiste sur la nécessité pour le WEC d'avoir un calendrier plus long, estimant que six courses par an est tout simplement trop peu du point de vue des équipes. "Nous sommes heureux d'avoir un peu plus de courses [en 2023], parce que, pour le moment, nous avons des épreuves tous les deux mois et il y a vraiment trop de temps entre les courses ; il est facile de perdre sa concentration. Nous pensons qu'il faut passer à huit courses. Six, ce n'est vraiment pas suffisant pour bien ressentir la saison, il est facile de perdre le fil."

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