Camilli doublement à domicile en Corse

Éric Camilli reste sur une énorme déception en Allemagne, où il est parti à la faute dès la première spéciale du rallye qu'il attendait le plus de toute la saison en raison de son expérience du terrain. Le deuxième rendez-vous 100% asphalte de la saison représente un défi tout aussi important pour le second pilote français membre d'une équipe officielle ou assimilée en WRC, avec Sébastien Ogier.

“C'est mon rallye à domicile à plus d'un titre et un événement sur lequel j'ai de l'expérience. La famille de mon père est originaire d'Ajaccio et ce sera forcément spécial pour moi, avec beaucoup d'amis et de membres de ma famille présents en spectateurs”, explique le Niçois.

“L'Allemagne a évidemment été une grande déception pour nous, mais c'est le passé. Nous nous sentons ben préparés et pleinement revigorés après ce break inattendu [dû à l'annulation du Rallye de Chine qui devait se dérouler en septembre]. Et déterminés à obtenir un bon résultat.”

Il y a un an, dans les conditions dantesques ayant marqué le retour du Tour de Corse au calendrier à la place du Rallye d'Alsace, Camilli et son copilote Benjamin Veillas avaient terminé sur le podium du WRC2. Il seront attendus cette fois au tournant (ou aux tournants, tellement ils sont nombreux sur l'île) au volant d'une Ford Fiesta toujours, mais en version World Rally Car.

“Ce n'est pas un rallye facile, mais on y a bien réussi dans le passé. Je l'ai disputé pour la première fois en 2014 - quand il faisait partie du Championnat d'Europe - et j'ai terminé quatrième du général”, rappelle le pilote. “Répéter cela en WRC sera un défi, mais on ne sait jamais, on ne peut jamais prévoir le résultat en Corse !”

Camilli, qui était présent en démonstration le week-end dernier dans le cadre de Rallyday, sorte de festival de Goodwood du rallye sur le circuit de Castle Combe en Angleterre, sera confronté comme ses rivaux à une épreuve au découpage particulier avec dix épreuves spéciales seulement pour près de 400 kilomètres chronométrés.

“Les spéciales sont très longues avec tellement de virages étroits et sinueux”, dit-il. “Il faut avoir de bonnes notes et être pleinement concentré du départ à l'arrivée.”

“Notre but est de réaliser des performances constantes sur ces belles routes, mais si le feeling est là, j'aimerais montrer un peu de bonne vitesse aussi. Je suis impatient de parcourir les spéciales avec la Fiesta RS WRC.”