Opposé à Hayden Paddon, Sébastien Ogier remporte la super spéciale du jeudi soir avec trois dixièmes d'avance sur Latvala et Tänak. S'élançant le premier le lendemain, il sait que ce sera plus difficile.
Trois des quatre plus rapides de l'ES2 sont partis parmi les quatre premiers mais Latvala, qui roule sixième, précède Paddon, Mikkelsen et Ogier. Abbring et Camilli ont des soucis de transmission.
Malgré sa position de tête dans les spéciales, Ogier, en pneus tendres, signe le meilleur temps de la deuxième du jour et reprend pour six dixièmes la tête à Latvala. Leur équipier Mikkelsen est troisième.
Bien que confessant quelques erreurs dans l'ES4, Latvala y précède Ogier de 11”2 et repasse devant mais il n'a que huit dixièmes d'avance sur Thierry Neuville, meilleur chrono dans cette spéciale.
Nouveau scratch de Neuville qui est de 2”3 plus rapide que Latvala dans l'ES5, écart suffisant pour que celui-ci repasse derrière. Ogier, toujours troisième à 23”7, n'a que 1”8 d'avance sur Mads Østberg.
Le mano a mano se poursuit puisque Latvala bat Neuville de 2”4 dans la courte, rapide et étroite ES6, la première de la deuxième boucle, se réinstallant au commandement pour neuf dixièmes de seconde !
Encore un scratch pour Neuville dans l'ES7, 4”5 devant Latvala auquel il reprend le leadership pour 3”5. Après une première alerte dans l'ES3, son équipier Hayden Paddon sort de la route et abandonne.
Neuville enchaîne un quatrième meilleur temps dans l'ES8, 4”2 devant Latvala et 5”6 devant Ogier qui, sur 14 km, a gagné pas moins de 28 secondes sur son temps de la matinée, une fois la route balayée.
Neuville conclut la première étape sur un nouveau scratch dans l'ES9 et en tête du classement général avec 11”1 d'avance sur Latvala et pour seul léger tracas un tête-à-queue dans le troisième chrono.
Samedi matin, la situation est plus dure pour les premiers sur la route et Kevin Abbring, parti douzième, réalise son premier scratch en WRC dans l'ES10 devant Éric Camilli qui roule en huitième position.
C'est au tour d'Ott Tänak d'exploiter sa position de départ dans l'ES11 pour s'y imposer alors que Latvala, battu de 0”6 par Neuville dans la 10, le bat cette fois de deux secondes et revient à 9”7.
Alors qu'il s'élance en troisième position, Mads Østberg remporte le premier passage dans les 44,26 km de Monte Lerno en étant le seul pilote du groupe de tête à n'être pas parti qu'avec des pneus tendres.
Après avoir vu Latvala revenir à 2”3 seulement au terme de la longue ES12, Neuville obtient le scratch dans la première de l'après-midi et “colle” pas moins de 10”8 au pilote Volkswagen en 22,20 km.
Fort de son avantage le plus élevé jusque-là avec 13”7 d'écart, Neuville ne rend que 0”8 à son rival, meilleur temps dans l'ES14 qui voit Mikkelsen, cinquième, heurter une pierre et casser une suspension.
Dans Monte Lerno, Neuville termine encore la journée sur un scratch et précède désormais Latvala de 16”1 alors qu'Østberg renonce sur un ennui de transmission et laisse la quatrième place à Dani Sordo.
Ogier est toujours esseulé à la troisième place du général derrière Neuville et Latvala alors que Teemu Suninen prend la tête d'une catégorie WRC2 chamboulée dans Monte Lerno, et ne la lâchera plus.
Neuville prend une option sur la victoire finale dès la première ES de la courte dernière étape (42 km), devançant Latvala de 3”1. “Je pense qu'on peut continuer comme ça”, dit-il, signe d'une belle confiance.
Après plusieurs bons chronos la veille, Éric Camilli obtient son premier temps temps scratch en WRC. Le pilote M-Sport occupe la sixième place du général derrière Neuville, Latvala, Ogier, Sordo et Tänak.
Légèrement plus rapide que Latvala (de deux dixièmes) dans l'ES17 pour porter son avance à 19”4, Neuville signe encore le meilleur temps lors du second passage dans Cala Flumini et le relègue à 25”7.
Pour la cinquième fois en six rallyes cette saison, Ogier remporte la Power Stage devant Abbring et Latvala et augmente encore son avance au championnat sur son second qui est désormais Sordo.
Attendus de pied ferme pas leurs supporters à l'arrivée de la dernière spéciale, Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul se contentent d'un cinquième chrono qui leur assure la victoire finale en Italie.
Après Hayden Paddon en Argentine et Kris Meeke au Portugal, Neuville fait plier une troisième fois en autant d'épreuves les pilotes des Volkswagen Polo, dont deux l'entourent toutefois sur le podium.
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