Rea se sent "dos au mur" face à Razgatlioglu

Invaincu au championnat depuis 2015, Jonathan Rea mène une lutte âpre contre Toprak Razgatlioglu cette saison. Après le doublé du Turc à Jerez, il affiche son plus gros retard de la saison à trois manches de la fin.

Toprak Razgatlioglu, PATA Yamaha WorldSBK Team, Jonathan Rea, Kawasaki Racing Team WorldSBK

Toprak Razgatlioglu, PATA Yamaha WorldSBK Team, Jonathan Rea, Kawasaki Racing Team WorldSBK

Gold and Goose / Motorsport Images

Jonathan Rea se sent quelque peu dos au mur à trois manches de la conclusion de la saison, alors que Toprak Razgatlioglu vient de remporter deux victoires à Jerez et de faire passer son avance de un à 20 points. Jamais le Turc n'avait compté une marge aussi nette depuis le début du championnat, lui que l'on a vu distancé de 37 points après Assen.

Revenu en force, le pilote Yamaha en est à sa dixième victoire de la saison. Rea compte le même nombre de succès, mais seulement quatre victoires en course longue (rapportant 25 points et non 12 comme les courses Superpole), contre neuf pour son rival. Le sextuple champion n'a plus bouclé un week-end en occupant la tête du classement général depuis celui de Navarra, il y a deux mois, qu'il avait terminé à égalité mathématique de son rival turc.

À Jerez, c'est la deuxième course qui a coûté le plus cher au pilote Kawasaki. Deuxième dans la fraîcheur de dimanche matin avec le pneu dur, il est ensuite passé au pneu tendre l'après-midi lorsque les températures ont augmenté et a alors subi un manque de grip similaire à celui qu'il avait rencontré à Barcelone. Se sentant "régulier mais lent", il a dû se contenter de la cinquième place, alors que Toprak Razgatlioglu empochait le maximum de points.

"D'une certaine manière, je dois m'estimer heureux de quitter Jerez avec une cinquième place parce que ça n'a jamais été la meilleure piste pour nous en conditions de course. En test, sur un tour, on y est toujours très rapides, mais sur 20 tours [dimanche] je n'ai jamais été dans le coup dans la Course 2", a-t-il commenté sur le site officiel du WorldSBK. "Bravo aux gars du podium, ils ont été très forts. J'étais dans une bataille avec Álvaro [Bautista] et Locatelli, je ne voulais pas baisser les bras et j'ai continué à pousser jusqu'au dernier tour. Ils m'ont motivé à tout tenter et j'ai tout donné en piste, alors je dois être content de l'effort que j'ai fourni."

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"Le championnat reste très serré, avec désormais trois manches restantes, et j'ai hâte de voir ce qui va se passer au Portugal", ajoutait le pilote nord-irlandais, prêt à se tourner immédiatement vers Portimão, où le WorldSBK court dès cette semaine. Sur une piste qui lui est plus favorable, il entend "essayer de maximiser [son] potentiel et saisir toutes les opportunités".

Le champion britannique n'a pas l'intention de faire dans la demi-mesure, tant la victoire lui manque : en course longue, elle lui échappe depuis Assen, au mois de juillet ; sur les cinq week-ends suivants, il n'a pu gagner que deux courses Superpole. "Je veux gagner à nouveau. Je veux gagner, car cette sensation me manque. C'est quelque chose dont j'ai besoin, que je veux et que j'ai hâte de retrouver", a-t-il affirmé. "Portimão et l'Argentine sont de très bonnes pistes pour nous, et le nouveau circuit de Mandalika est excitant, alors j'ai hâte de disputer ces trois dernières manches. Tout reste possible, c'est une belle bagarre. Je me bats contre un pilote incroyable qui est Toprak, alors peu importe lequel terminera au sommet, ça aura été une belle bagarre car c'est très serré."

S'il aime la piste de Portimão, Rea veut à la fois s'appuyer sur son expérience des lieux mais aussi pouvoir compter sur une machine et des pneus qui lui donnent les moyens de se battre. "Ça n'est pas qu'on a besoin de capitaliser là-dessus, mais on s'attend à le faire", a-t-il expliqué au sujet du circuit portugais. "On s'attend à un bon week-end. C'est une bonne pression, j'aime cette sensation d'être dos au mur. C'était un peu pareil en 2016, quand Chaz [Davies] est revenu ; j'avais une énorme avance au championnat et tout à coup il n'en restait plus rien. Et c'était pareil aussi quand Bautista m'a assommé quatre manches de suite [en 2019]", a-t-il rappelé.

"J'aime cette sensation, j'aime serrer les dents, mais j'ai besoin d'une arme pour me battre. On ne peut pas juste serrer les dents et faire en sorte que ça fonctionne. Il faut qu'on règle ce petit problème qu'on a quand il fait chaud et qu'on utilise le pneu tendre. Ceci dit, je pense que le pneu soft est désormais parti en vacances jusqu'à l'année prochaine ! On verra quelle est l'allocation pour le Portugal, l'Argentine et l'Indonésie mais je pense qu'elle devrait un peu mieux nous convenir."

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