Quartararo n'a "pas la même confiance" que lors des tests à Misano

Fabio Quartararo a terminé deuxième au cumul des temps des deux séances d'essais libres du Grand Prix MotoGP de Saint-Marin, mais le Français pense pouvoir faire mieux.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

La première journée de Fabio Quartararo à Misano a été positive car s'il n'a pas réalisé le meilleur temps absolu, qui a été l'œuvre de Maverick Viñales, le pilote Yamaha Petronas SRT s'est placé juste derrière l'Espagnol, et a réussi à progresser sur le plan du feeling avec la moto, en dépit de conditions plus précaires que celles rencontrées sur le même circuit il y a deux semaines, lors de séances d'essais.

"Je suis plus lent que lors des tests, mais je ne suis pas le seul pilote. Plusieurs pilotes sont plus lents, donc les conditions de piste ne sont pas optimales" analyse le Français. "Sur la moto, j'étais un peu perplexe, mais quand vous voyez dans le box que tout le monde a un peu de mal à retrouver le rythme de la dernière fois, ça semble normal."

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Il développe ensuite le problème des conditions rencontrées, provoquées par une piste encore verte, en attendant que les MotoGP, Moto2 et Moto3 ne déposent de nouveau de la gomme dessus et que l'asphalte retrouve davantage de grip. Pour le moment, l'adhérence est nettement plus précaire, en particulier sur le train avant, ce qui rend les freinages plus délicats.

"Les conditions étaient assez étranges, nous n'avions pas beaucoup de grip, on avait les souvenirs des essais d'il y a deux semaines, où l'on pouvait freiner comme des bêtes si je puis dire, au premier virage on pouvait freiner très fort, mais il n'y avait pas la même confiance aujourd'hui", regrette Quartararo. "Nous ne sommes pas parfaitement en confiance avec la moto, mais c'était une bonne journée pour moi." 

"Le rythme n'était pas mauvais si l'on compare avec celui des autres pilotes, et on a encore de la marge pour avoir plus de grip. Il y en avait moins que lors des tests, on avait moins d'adhérence à l'avant, donc il faudra du temps pour nettoyer la piste et avoir de nouveau de la gomme dessus afin d'avoir plus de grip, mais je n'avais pas un mauvais rythme. On a fait trois tours rapides avec les tendres, j'ai réussi trois tours consécutifs en 1'32 en fin de journée, mais nous avons encore du travail car ce n'est pas parfait."

"On n'a pas de grip mais je sens la limite"

Le pilote a semblé parfois en difficulté, avec une grosse frayeur dans chacune des deux séances du jour, mais n'est pas tombé. Il se satisfait de voir que les deux erreurs en question lui ont permis d'identifier en partie d'où venait le problème d'instabilité au freinage. Désormais, il lui faudra comprendre comment s'éloigner de la limite et réussir à ne plus perdre le contrôle sur l'avant de la moto.

"Toute expérience est bonne à prendre, car j'ai fait beaucoup de petites erreurs avec l'avant, mais finalement ce qui est positif, c'est que nous sentons quand nous perdons l'avant. Ce n'est pas juste que je suis trop agressif et que je tombe. J'ai attaqué aujourd'hui pour essayer de freiner fort et trouver les limites de l'avant, et je le sens. C'est une bonne chose, on n'a pas de grip mais je sens la limite."

Déjà plusieurs fois en pole position cette année pour sa première saison dans la discipline, Quartararo n'a pas encore gagné. Avec une Yamaha qui semble avoir le potentiel pour être la référence du week-end, les quatre pilotes étant dans le top 5 après cette première journée, il pourrait enfin pouvoir prétendre à décrocher ce premier succès, mais il insiste sur le fait qu'il devra parfaitement négocier les deux journées à venir.

"Cela dépend des circonstances, et de notre capacité à avoir une bonne position en qualifications, un bon rythme et une bonne place de grille. Je pense que nous avons besoin d'être à 100 % dans tous les domaines. Prendre un bon départ est le principal, et si nous avons un bon rythme, pourquoi pas. Nous devons apprendre un peu plus à chaque fois comment gérer le pneu arrière, mais je pense que nous sommes assez rapides avec tous les pneus. Nous ne sommes pas totalement prêts, mais si nous avons l'opportunité, nous le serons."

Valentino Rossi a dit de Quartararo qu'il lui avait fait prendre conscience du potentiel de la Yamaha, et que ça avait été pour lui comme un rappel qu'il pouvait mieux faire. Flatté par les propos de son idole, le pilote de 20 ans comprend son état d'esprit : "Quand j'étais plus jeune, mon rêve était de rouler avec lui, dans la même catégorie. On pensait que c'était impossible mais on roule avec lui aujourd'hui, et ce qu'il a dit m'a ému. Quand votre idole depuis que vous êtes tout petit parle comme ça de vous, ça donne envie de le rencontrer en piste."

"Je pense que chaque pilote ressent [cela], quand j'ai vu Franco [Morbidelli] devant, je voulais le battre. Je crois que tous les pilotes Yamaha ont le même état d'esprit, et c'est génial d'avoir quelqu'un qui vous pousse à la limite. C'est bien que dans notre esprit, nous cherchions tous à voir qui est la première Yamaha dans le classement. C'est assez amusant car les quatre pilotes pensent la même chose."

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