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"Remporter une étape" : Encouragé par son rythme, Alonso y croit

Cinquième de la troisième étape du Dakar 2020, Fernando Alonso a réalisé une belle performance aux côtés de son copilote Marc Coma ce mardi. Le duo espagnol Toyota a achevé la spéciale à seulement 6'14 du vainqueur du jour et leader du classement général, Carlos Sainz.

#310 Hallspeed Toyota: Fernando Alonso

#310 Hallspeed Toyota: Fernando Alonso

A.S.O.

De quoi ravir celui qui a mis derrière lui la galère de la veille, lorsqu'il avait été victime d'un coûteux contact à l'avant de son auto, ne lui laissant guère d'autre choix que de mettre les mains dans le cambouis et d'entreprendre des réparations du train avant du Hilux pour repartir avec près de deux heures et demie de retard accumulé.

Aujourd'hui, Fernando Alonso a non seulement affiché un rythme certain, similaire à celui qu'il avait laissé entrevoir sur les 150 premiers kilomètres de la veille, mais il a surtout rallié l'arrivée sans heurt et replacé son équipage au 32e rang du général après avoir dégringolé hier jusqu'au 63e rang. Le retard sur Sainz est de 2h40, ce qui fait en fait toujours le rookie le mieux classé, devant Edvinas Juskaukas, qui évolue à 2h50. Surtout, Alonso rêve encore de victoire d'étape avant l'arrivée du fameux rallye-raid, où tous découvrent le terrain de l'Arabie saoudite.

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"Ce fut très positif, en vérité", s'enthousiasme-t-il ainsi. "Nous avons connu une étape sans heurt, avec une bonne visibilité. En y repensant, chaque auto que nous reprenions avait un pneu crevé ou était perdue. Nous avons donc eu une piste sans poussière ni voitures. J'ai pu disposer d'un bon rythme et l'étape était très belle dans certains des endroits que nous avons traversés. J'ai apprécié cela. La seule contrariété concerne la dernière partie [où Alonso a perdu plusieurs minutes, ndlr] : nous nous sommes un peu perdus dans une rivière et ne parvenions pas à trouver le chemin. Mais c'était une bonne journée, qui laisse un bon goût."

Amené à revenir sur ses mésaventures de la veille, Alonso préfère repenser à l'essai désormais transformé : le test du (bon) rythme sur l'ensemble d'une étape de près de 400 kilomètres. "Hier, ce fut une surprise. J'ai déjà dit que j'étais très heureux de mon rythme et de nos sensations. Le résultat a été négatif avec la perte de ces heures, qui n'était pas attendue. Mais les sensations étaient bonnes, tout comme celles d'aujourd'hui : je me sens à l'aise avec la voiture et il y a sept mois, je n'avais jamais franchi une dune avec une voiture. Alors être aujourd'hui en mesure d'être de nouveau dans les quatre ou cinq premiers pour la seconde journée consécutive est un point positif, j'en suis heureux."

 

Photo de: A.S.O

 

 

 

Humilité, ambition et amour-propre

De débutant modeste et vacciné à la dureté des sanctions immédiates du terrain, Alonso reconnecte vite avec sa nature de compétiteur à la recherche de la performance pure. Sans son erreur de navigation, le duo espagnol était en mesure de rallier l'arrivée du jour à près de trois minutes du vieux briscard et double vainqueur du Dakar, Carlos Sainz.

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"Comme toujours, j'en veux un peu plus et j'espère que je pourrai tirer profit d'une bonne position de départ demain ou sur les prochains jours pour essayer quelque chose d'autre et être parmi les trois premiers et, espérons-le, remporter une étape : ce serait magique ! Je ne suis pas venu ici pour remporter le Dakar cette année ni pour réaliser le podium [au général] et je suis conscient de mes limites, particulièrement cette année. Il y a cinq mois, je ne connaissais pas Marc Coma, je n'avais pas quitté l'asphalte, et certaines choses prennent du temps. Être en mesure de changer de discipline et en devenir l'un des meilleurs au monde est toujours le plus gros de mes défis."

Ami et admirateur à la fois d'Alonso, Carlos Sainz s'est fendu d'un commentaire très positif à l'égard de son compatriote à l'issue de la spéciale. “C’est un très bon résultat. Il s'agit d'une excellente étape pour lui et après le mauvais coup de la deuxième étape et être cinquième est fantastique. Il est clair qu’il prend le rythme petit à petit, et il est déjà au rendez-vous. Ça peut arriver à n’importe qui", poursuit-il, au sujet de son accident de la veille. "Au bout du compte, ce qui est important c’est ce qu’il a fait : réparer même si l’on perd du temps. Cela démontre son amour propre, sa volonté de continuer et d’aller de l’avant pour prendre de l’expérience, pour apprendre. Je n’attendais rien d’autre de Fernando que ce qu’il a fait. Je le connais bien, il a de l’amour propre, c’est un champion et il agit en champion. Il apprend très vite et je ne suis pas surpris. Mais il faut le faire. Il faut réparer la voiture, perdre deux heures et demie puis continuer avec la motivation pour être rapide.”

Avec Basile Davoine  

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