Alfa Romeo se méfie d'une Williams en progrès

Les performances de Williams en Autriche sont source d'inquiétude pour une écurie Alfa Romeo qui espère progresser en qualifications.

Nicholas Latifi, Williams FW43B, se bat avec Kimi Raikkonen, Alfa Romeo Racing C41

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

Le duel entre Alfa Romeo et Williams se poursuit pour la huitième place du championnat des constructeurs en Formule 1, et l'écurie britannique courant toujours après ses premiers points depuis 2019, c'est l'équipe italo-suisse qui a l'avantage grâce aux deux dixièmes places décrochées par Kimi Räikkönen et Antonio Giovinazzi. Mais pour combien de temps ? Au Red Bull Ring, s'il n'est pas parvenu à concrétiser en course, George Russell s'est illustré en frôlant la Q3 lors de la première séance qualificative avant de l'atteindre lors de la seconde, occupant la huitième place avant son abandon au Grand Prix de Styrie et ne perdant la dixième que dans les derniers tours au GP d'Autriche.

La piste du Red Bull Ring était certainement favorable à la FW43B, mais cette dernière a quand même réalisé des progrès notables, qui n'ont pas manqué d'être remarqués par Alfa Romeo. "Elle est rapide en ligne droite", confirmait Xevi Pujolar, directeur de l'ingénierie piste, au sujet de la monoplace rivale lors du GP d'Autriche. "Je peux le confirmer. Difficile à suivre et à doubler en ligne droite. Mais je pense que nous avons une meilleure voiture en course."

"En qualifications, je dois dire que Russell est exceptionnel, il fait du très bon travail. Il nous faut juste travailler plus dur et égaler [la Williams] ou faire mieux. [Le Red Bull Ring] est une piste spécifique, n'est-ce pas, et Silverstone sera quand même… Ce ne sera pas facile. Mais on a vu le week-end dernier et ce week-end que nous étions capables de nous battre avec eux, capables de faire la course avec eux – non seulement Russell mais aussi Alpine, Aston Martin et même une AlphaTauri. Tout est très serré."

Xevi Pujolar, responsable de l'ingénierie Alfa Romeo, lors de la conférence de presse des directeurs d'écuries

En effet, si Antonio Giovinazzi et Kimi Räikkönen ne se sont qualifiés que 15e et 18e puis 15e et 16e respectivement lors de ces deux Grands Prix, Räikkönen n'était qu'à quatre secondes de la huitième place en Styrie, puis à quatre secondes de la dixième avant son accrochage avec Sebastian Vettel dans le dernier tour en Autriche ; il était justement sur les talons de Russell à ce moment-là.

"Je ne pense pas que les performances aient été décevantes", insistait Pujolar. "Nous sommes au niveau [de Williams]. Nous avons juste besoin d'un pas en avant. Tout le monde veut toujours être meilleur, et je pense que par rapport au week-end dernier, nous avons fait un pas en avant et amélioré nos performances sur un tour."

"En course, nous sommes encore au rendez-vous, nous avons montré que nous nous battions encore avec eux. C'est clair qu'ils ont fait un pas en avant en qualifications – pas [seulement] par rapport à nous, car ils étaient devant les Ferrari et bien d'autres équipes. Mais en course, ils ne sont pas capables de s'y maintenir. Cependant, nous devons certainement continuer de travailler dur, car ils sont très compétitifs."

Les qualifications sont donc la priorité pour Alfa Romeo, notamment vis-à-vis d'un Räikkönen qui n'a pas passé le cap de la Q1 lors des trois derniers Grands Prix. "Nous avons beaucoup travaillé entre les deux courses et lors des séances d'essais libres, et nous avons progressé", affirmait Pujolar. "Cela ne s'est pas vraiment vu dans les résultats en qualifications. Mais nous montrions un bon rythme sur un tour en essais libres, même lors de certains tours en qualifications. Il nous faut juste faire un autre pas en avant. Mais je pense que nous y arrivons. Le problème est que c'est extrêmement serré, au point qu'il reste difficile d'obtenir le résultat final. C'est si serré qu'on passe de héros à zéro très rapidement."

"C'est clair que [Russell] a fait de sacrées qualifications dernièrement. Nous essayions de le faire, et je pense que nous avons montré que nous progressions. Mais nous voulons le faire avec deux voitures, pas avec une seule. Mais quand il y a tant de pilotes en deux ou trois dixièmes, il suffit d'une petite erreur dans un virage et on est éliminé. La Q1 est un cauchemar avec le trafic et tout le reste ; quand on n'a pas beaucoup de marge, ça devient critique. C'est ce que nous essayons de surmonter. Une fois que l'on est en Q2, si l'on a deux pilotes en Q2, tout devient un peu plus simple, un peu plus facile." Giovinazzi, lui, y arrive, comptant sept Q2 sur neuf possibles cette saison ; à Räikkönen de concrétiser plus souvent afin de se mettre dans de meilleures dispositions pour les courses.

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