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Aperçu technique du Grand Prix du Brésil avec Vasselon

En pleine préparation du Grand Prix du Brésil, dernière épreuve du championnat 2008, Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota, évoque le tracé brésilien et l'ambiance qui règne dans ce pays

En pleine préparation du Grand Prix du Brésil, dernière épreuve du championnat 2008, Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota, évoque le tracé brésilien et l'ambiance qui règne dans ce pays.

Le circuit d'Interlagos est-il toujours aussi bosselé ?


De nombreux resurfaçages ponctuent l'histoire de ce circuit mais, d'une manière ou d'une autre, des bosses subsistent toujours ou apparaissent en de nouveaux endroits car le sous-sol est meuble. L'an dernier, le resurfaçage a semblé plus efficace et le résultat était bien meilleur par rapport à 2006.

Comment voyez-vous la course pour la TF108 ?


Pour notre part, le Grand Prix du Brésil fait partie des courses où nous réussissons toujours, nous allons nous y présenter avec des attentes légitimes. Nous attendons la course avec impatience. Cette saison, nous avons couru parfois sur des tracés présentant des températures plus basses qui ne convenaient pas à la TF108 ; au Brésil, la température est normalement assez élevée et cela devrait jouer en notre faveur. Nos voitures ont été compétitives sur la plupart des circuits et nous nous attendons encore une fois à bien nous comporter à Interlagos. Jarno y est très performant et nous nous attendons à ce qu'il le soit à nouveau. Timo a une certaine expérience de la F1 à Interlagos et nous savons qu'il n'a aucun mal à assimiler le comportement de la TF108 sur n'importe quel circuit.

Que faut-il pour être rapide à Interlagos ?


Pour attaquer cette longue montée entre la dernière grande courbe à gauche et la ligne d'arrivée, la puissance du moteur est importante, mais il y a aussi l'enchaînement de trois ou quatre portions qui exigent une bonne motricité ; l'équilibre de la voiture et ses capacités de passage en courbe sont donc tout aussi importants. Sur ce circuit, la gestion des pneumatiques sera primordiale. L'an dernier, Bridgestone a fait un choix ardu en mettant à disposition des gommes tendres et super-tendres, avec les problèmes de dégradation que cela a engendré. Mais cette fois-ci nous disposerons de pneus tendres et intermédiaires, qui devraient être beaucoup plus adaptés. Cela ne veut cependant pas dire que la gestion des pneumatiques n'est pas une affaire sérieuse ; lors des essais, vous verrez certainement des équipes hésiter entre des pneus intermédiaires – plus neutres – et des pneus tendres – plus sensibles aux dégradations. En fait, rien n'est jamais acquis et il y a toujours autant de travail. Outre cet aspect, le circuit d'Interlagos n'est pas très exigeant en terme de freinage, et l'appui aérodynamique est moyen–bas.

Au Brésil, en quoi les dépassements sont-ils plus importants que sur beaucoup d'autres circuits ?


Ce circuit fait partie des endroits où il est encore possible de dépasser, même si ce n'est pas toujours facile. Je pense que tout le monde se souvient de l'attaque que porta Juan-Pablo Montoya à Michael Schumacher en 2001 après la rentrée au stand de la voiture de sécurité. C'était tout bonnement incroyable. Il y a ce virage lent à l'issue de la longue ligne droite, où les freins sont très sollicités, ainsi qu'un virage serré où les pilotes ont l'opportunité de tenter leur manœuvre.

Que pensez-vous des installations ?


La construction qui abrite les stands est un peu petite, il faut bien calculer la quantité des pièces de rechange et du matériel que vous emmenez à Interlagos car la place est comptée. Ce site n'est peut-être pas aussi luxueux que les nouveaux circuits qui nous accueillent, c'est inévitable, mais je ne peux m'empêcher de dire que j'aime bien l'endroit. Nous avons découvert des sites neufs fantastiques à Bahreïn, à Istanbul, à Shanghai. L'an prochain nous découvrons Abu Dhabi. Le contraste risque d'être encore plus saisissant. Interlagos fait partie de ces lieux où l'on voit toutes les palettes de la vie. Car malgré tout, Interlagos dispense une vraie atmosphère. Le public est vraiment enthousiaste. Cela va être encore plus vrai cette fois-ci, avec Felipe Massa qui est encore en lice pour remporter le championnat.

Qu'est-ce qui lui donne cette saveur particulière ?


Les brésiliens aiment les sports mécaniques et ils aiment leurs héros. Au cours des trente dernières années, ils ont gagné de nombreux championnats avec des pilotes répondant aux noms de Fittipaldi, Piquet ou Senna. Au Brésil, le nombre moyen de supporters semble bien supérieur à tous les autres pays et ils font preuve d'une véritable passion.

Source : Toyota F1

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