Ecclestone - L'avenir de Red Bull est hors de mon contrôle

Ecclestone suggère toutefois fortement au géant des boissons énergisantes d’accepter d’utiliser des moteurs 2015 améliorés. Après avoir tenu une longue discussion sur l’épineux sujet des futurs moteurs de Red Bull avec Maurizio Arrivabene, patron de la Scuderia Ferrari, Ecclestone affirme qu’il ne peut rien faire, car il n’a pas le pouvoir de forcer la main des Italiens.

“Je ne peux pas les forcer à faire quelques chose,” a déclaré Ecclestone à propos d’inciter Ferrari à fournir des moteurs V6 turbo hybrides à Red Bull. “La seule chose que nous pouvons faire est d’empêcher Ferrari de vendre ses moteurs à plus de trois équipes. Ça, nous pouvons le faire. Ferrari ne pourrait fournir des moteurs qu’à trois écuries. Nous voulons qu’ils en fournissent plus”.

Ecclestone ajoute que s’il était dans la position de Dietrich Mateschitz, il accepterait une solution "bouche-trou" avec ces moteurs 2015, mais il se demande si Ferrari est même disposée à lui offrir cette version de ses V6.

“Devrait-il l’accepter ?”, s’interroge Ecclestone à propos de la solution des moteurs version 2015. “À sa place, je m’y préparerais. S’ils [Ferrari] sont disposés à lui fournir ce moteur, évidemment. Sont-ils seulement prêts à fournir ce type de moteur ?”

Aucun contrôle

Sans que rien dans la règlementation ne puisse forcer Ferrari à motoriser Red Bull, Ecclestone dit comprendre qu’un motoriste hésite à fournir des moteurs à une écurie rivale.

“Ils fournissent sans problème des moteurs à d’autres écuries. Mercedes vient de conclure une entente avec Manor, mais je comprends que Red Bull a demandé à obtenir des moteurs à Mercedes avant que Mercedes ne passe l’accord avec Manor."

“Peut-être ont-ils vu les choses sous cet angle : si vous fournissons des moteurs à Red Bull, ils nous battrons, tandis que ce ne sera probablement pas le cas avec Manor”, d’expliquer Ecclestone.

À savoir ce qu’il pourrait faire, le Britannique affirme : “Je n’ai pas de moteurs. Ces gens ne font que respecter la règlementation. C’est aussi simple que cela. Ils [les manufacturiers] ne décident de rien. Ils doivent se soumettre à la réglementation. Ils structurent leurs écuries et les font fonctionner selon les règles”.

Ecclestone avoue que la situation actuelle de Red Bull constitue un avertissement que la nouvelle motorisation turbo hybride représente un échec pour la F1. “Je crois que c’était un échec avant même son intégration,” a-t-il affirmé.

Trop tôt pour s’inquiéter

Même si Red Bull a clairement fait comprendre, à de nombreuses reprises, qu’il quitterait la F1 s’il n’obtenait pas des moteurs aux spécifications 2016, Ecclestone confie qu’il n’était pas au courant de la situation.

Interrogé par Motorsport.com pour savoir s’il était préoccupé par un éventuel départ de Red Bull de la F1, Ecclestone a répondu : “Je ne suis pas préoccupé, car je ne sais rien. Je m’inquiéterai quand je devrai le faire”.

Il avoue toutefois qu’un éventuel départ des deux écuries de Red Bull, Red Bull Racing et Toro Rosso, ne constituait pas une très bonne nouvelle. “Si elles s'en vont ? Ce serait mauvais pour la F1, mauvais pour le sport”, a répondu Ecclestone.