Ferrari explique les causes de ses mauvais arrêts au stand
Consciente de ses problèmes récurrents dans le domaine, la Scuderia Ferrari s'est attelée à identifier ses faiblesses dans le domaine des arrêts au stand.

Lors du Grand Prix de Sakhir, et comme souvent cette saison, Ferrari a coûté beaucoup de temps à son seul pilote encore en course, Sebastian Vettel, en réalisant des arrêts au stand bien plus longs que la plupart des écuries. Et même si ce souci n'est sans doute pas le plus spectaculaire dans la mauvaise saison de la structure italienne, il constitue un handicap pour peu que les pilotes se retrouvent dans la lutte du milieu de peloton, où chaque seconde compte.
Aussi, dans un communiqué en préambule au Grand Prix d'Abu Dhabi, la Scuderia fait son auto-critique : "Parmi les nombreux domaines où la Scuderia Ferrari doit définitivement progresser en vue de la saison prochaine, il y a la procédure d'arrêt au stand", peut-on lire. "Avant la dernière manche de la saison, 22% des arrêts de l'équipe ont pris plus de 3,5 secondes."
"Quand il faut plus de temps que cela pour changer les quatre pneus, il faut considérer cela comme un grave dysfonctionnement. Ce chiffre est loin des meilleurs. L'issue de la saison n'aurait pas été très différente avec moins d'arrêts sans erreurs graves, mais il aurait pu y avoir quelques points de plus au classement."
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Des mots et maux forts auxquels Diego Ioverno, ingénieur de l'exploitation du véhicule, tente d'apporter une réponse concrète, toujours dans le même communiqué : "Il est vrai que le nombre d'arrêts de plus de 3,5 secondes est trop élevé par rapport aux normes passées de la Scuderia, mais la grande majorité des fois où il y a eu un arrêt loin d'être optimal, cela était dû à un problème spécifique lié à l'écrou de roue", révèle-t-il. "Le filetage n'est pas suffisamment bon et l'écrou s'est desserré à plusieurs reprises. C'est un problème de fiabilité que nous nous efforçons de résoudre pour l'année prochaine."
Une situation connue qui ne joue alors pas que sur l'aspect matériel mais également dans l'esprit des mécaniciens chargés des pneus. "Lorsque les gars ressentent, même inconsciemment, qu'ils utilisent une pièce qui est plus à risque, avec une marge d'erreur pour enclencher le pistolet beaucoup plus petite, cela a un effet négatif sur toute la procédure. Cela se voit au fait que pour nous, le temps moyen d'un bon arrêt au stand est de 2,73 secondes, ce qui signifie qu'il y a là aussi une marge de progression."
Une problématique plus encore renforcée, toujours selon Ioverno, par une équipe d'arrêt au stand assez jeune par rapport à d'autres écuries. "Tout d'abord, il convient de souligner que notre équipe au stand est relativement nouvelle dans le cadre des changements importants que nous avons introduits au cours des deux dernières années, tant pour l'équipe elle-même que sur le plan organisationnel. Il est donc clair qu'il faut un peu de temps pour que tous ceux qui participent à l'arrêt au stand se forment."
"Il n'y a pas d'autre sport qui exige une synchronisation parfaite de plus de vingt personnes. C'est pourquoi les meilleures équipes sont celles qui utilisent le même équipage depuis plusieurs années. Donc, outre la fiabilité, nous devons également travailler sur ce domaine, à la fois par des entraînements spécifiques et par des entraînements psychologiques et physiques, et ce sera une autre priorité pendant l'hiver, en préparation de 2021."
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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP d'Abu Dhabi |
Lieu | Yas Marina Circuit |
Équipes | Ferrari |
Auteur | Fabien Gaillard |
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