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Le GP de Russie dénonce la manœuvre de certains promoteurs

Les organisateurs du Grand Prix de Russie se sont clairement désolidarisés des vives critiques formulées en ce début de semaine par certains promoteurs à l'encontre de Liberty Media.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09 devant Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09 et Sebastian Vettel, Ferrari SF71H

Photo de: Joe Portlock / Motorsport Images

Le communiqué rédigé par 16 promoteurs de Grand Prix de Formule 1 pour critiquer la stratégie de Liberty Media fait réagir. Et s'il est issu d'une réunion organisée lundi par l'Association des promoteurs de Formule 1 (FOPA), il ne fait pas l'unanimité puisque tous les organisateurs du calendrier 2019 n'en font pas partie.

À cet égard, les promoteurs du Grand Prix de Russie se désolidarisent de cette communication orchestrée par la FOPA, dont le président Stuart Pringle est le directeur général du Circuit de Silverstone. Le site britannique fait partie des cinq dont le contrat avec la F1 arrivera à son terme en fin d'année, et dans son cas précis, c'est par choix puisqu'une clause de rupture a été activée en juillet 2017. Avec l'espoir de conclure un nouvel accord financièrement plus intéressant...

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Pour Sergey Vorobyev, directeur adjoint de Rosgonki, qui organise le Grand Prix de Russie à Sotchi, le communiqué commun n'aura aucune influence et s'avère même obsolète. Et tandis que cinq Grands Prix (Russie, Japon, Bahreïn, Abu Dhabi et Chine) ne sont pas membres de la FOPA, l'intéressé estime que cette liste pourrait s'allonger rapidement.

"Le communiqué n'a pas d'influence, car tous les problèmes qu'il mentionne sont résolus d'une manière ou d'une autre dans le format de communication actuel avec Liberty", estime Vorobyev auprès de Motorsport.com. "C'était l'initiative de Liberty de réunir tous les promoteurs à Londres, pour discuter des problèmes communs avec leur participation. Je ne vois pas l'intérêt d'une réunion séparée de certains promoteurs."

"Je ne partage pas la position de l'actuel président de la FOPA, Stuart Pringle. Très souvent, par ses commentaires en public ou dans la presse, il formule des critiques personnelles à l'encontre des dirigeants de Liberty et de notre sport. Je considère que cette approche n'est pas constructive. De plus, tout comme plusieurs autres Grands Prix, nous ne sommes pas membres de la FOPA, et je pense qu'il y en aura d'autres encore à venir dans les prochains jours, semaines et mois."

Miami doit générer une opportunité

Parmi les problèmes soulevés dans le fameux communiqué, celui du modèle économique entre F1 et organisateurs est à l'origine de la fronde. Il se base sur les propositions faites par Liberty Media aux potentiels promoteurs du Grand Prix de Miami, à qui il ne serait pas demandé de payer des frais d'inscription très élevés mais plutôt d'aller vers un partage des revenus. Là encore, Sergey Vorobyev prend le contre-pied de ses homologues en estimant qu'ils mettent la charrue avant les bœufs.

Chase Carey, directeur exécutif du Formula One Group, Dmitry Kozak, vice premier ministre de la Fédération de Russie, Sergey Vorobyev, directeur général du Sochi Autodrom et Bernie Ecclestone

"Si l'on prend le calendrier de la saison actuelle de Formule 1, il n'y a pas de Grand Prix à Miami, alors quel est l'intérêt d'avoir des conversations théoriques sur la façon dont les choses pourraient se passer ? Ou sur ce que ça pourrait être en 2020 ?" s'interroge le Russe. "Il faut d'abord regarder les accords actuels pour le Grand Prix de Miami. Et si les promoteurs de Miami ont des conditions particulières, ce sera une excellente occasion de discuter de futures améliorations des conditions contractuelles. Mais pour le moment, c'est absolument futile d'en discuter. S'inquiéter de ça n'a aucun sens, car le Grand Prix de Miami n'est pas au calendrier de la Formule 1."

En accord avec l'approche de Liberty Media, qui modifie profondément certains codes de la Formule 1, Vorobyev reconnaît toutefois qu'il est désormais grand temps de faire la lumière sur un autre sujet bien plus important à ses yeux : quel règlement technique et sportif en 2021, millésime qui doit voir la catégorie reine basculer dans une nouvelle ère sur fond de nouveaux Accords Concorde.

"Comme tous les participants au processus, nous n'avons pas de compréhension claire quant à ce que sera la Formule 1 à partir de 2021", admet-il. "Mais personnellement, j'ai vraiment confiance en Ross Brawn et en ses qualités de management et d'ingénierie. Mon opinion, c'est que la Formule 1 devrait devenir plus vraie. Il devrait y avoir moins de règles et moins d'influence des commissaires sur les Grands Prix. Les moteurs de F1 peuvent devenir moins hybrides, moins respectueux de l'environnement. En d'autres termes, on devrait revenir à des courses plus pures et plus difficiles. Mais je ne sais pas encore si Liberty, la FIA et les écuries partagent cette position. Je suis certain que, dans les jours à venir, nous aurons l'occasion d'en discuter."

 Propos recueillis par Oleg Karpov  

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