Horner ne regrette pas d'avoir critiqué Renault

Frustré par le manque de performance et de fiabilité du moteur, Horner a fréquemment tiré à boulets rouges sur le Losange. C'est justement l'attitude négative de Red Bull avec son partenaire moteur qui a été citée comme la raison pour laquelle Mercedes ne souhaitait pas conclure un accord client, par peur de critiques publiques répétées.

Lorsque Motorsport.com lui a demandé s'il regrettait son approche, Horner a répondu : "C'est très facile pour les autres de se trouver n'importe quelle excuse qui les arrange. Ce dont il faut se souvenir, c'est que c'est un business compétitif. En ce qui me concerne, j'ai toujours dit la vérité, seulement la vérité."

"Quand on me posait une question, j'ai donné une réponse. Et si on regarde ce que j'ai vraiment dit, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose de vraiment injuste dans les commentaires qui ont été faits. Ils venaient inévitablement de notre frustration, ces commentaires que Dietrich [Mateschitz], Adrian [Newey] ou Helmut [Marko] ont fait."

Faire passer un message

Horner déclare que s'il a critiqué Renault de façon si ouverte plutôt que de laver le linge sale en famille, c'était pour que le conseil d'administration du Losange prenne conscience de l'étendue des problèmes.

"Bien sûr, il n'est jamais bon de gérer son affaire de façon publique, mais cela venait vraiment de la frustration plus qu'autre chose. Le conseil d'administration de Renault est assez distant de ce qui se passe. Ce n'est pas comme Dieter Zetsche, qui se rend sur pas mal de courses, ou Sergio Marchionne."

"Si j'ai fait entendre mes critiques, c'est donc en partie pour faire passer ces messages au conseil d'administration de Renault. Il y avait des problèmes qu'il fallait résoudre."

Un recul début 2015

Bien que les soucis rencontrés par Renault en début de saison aient pu être exacerbés par les efforts peut-être trop accrus du Losange pour apporter des développements, Horner affirme que Red Bull n'a pas été trop exigeant.

"J'en doute," relativise-t-il. "Je pense qu'ils sont une organisation assez établie et conservatrice, et bien sûr, faire de notre mieux est dans notre ADN. Nous voulons avancer et nous voulons progresser."

"De nombreuses promesses ont été faites fin 2014, donc les attentes se sont inévitablement élevées. Il était donc frustrant d'aborder 2015 plus loin que nous ne l'étions fin 2014."