Peter Sauber n’a "plus rien à voir" avec son écurie
Le fondateur de l'écurie qui porte son nom n'a plus que quelques rares contacts avec la structure basée à Hinwil, rachetée courant 2016.
Photo de: XPB Images
En retrait depuis 2012, Peter Sauber a définitivement tourné le dos au monde de la Formule 1 à l'été 2016, quand l'équipe dont il possédait encore quelques parts a été rachetée par Longbow Finance. Cet investissement a permis de sauver l'écurie suisse, dont l'avenir était devenu de plus en plus sombre en raison d'une situation économique délicate.
Aujourd'hui âgé de 73 ans, celui qui a fondé l'écurie éponyme ne cache pas le mal qu'il a eu à se détacher totalement et sereinement de son entreprise, avec laquelle il n'a désormais plus aucun lien direct.
"J'avais besoin d'un certain temps pour me séparer de mon entreprise", explique Peter Sauber au journal suisse Sonntagsblick. "Ce n'est pas facile, et j'ai fait des nuits blanches. C'était vraiment comme marcher sur un fil, et une chute était toujours possible. Pour moi, c'était une situation extrêmement stressante, avec de nombreuses rencontres et coups de téléphone déplaisants."
Peter Sauber précise également qu'il n'a que "très peu de contacts" avec la directrice de l'écurie, Monisha Kaltenborn, à qui il a transmis le témoin il y a bientôt cinq ans.
"J'ai encore des contacts avec certains employés, mais pas avec le bureau, et je n'y suis jamais", ajoute-t-il. "Ils disent que je suis le fondateur et qu'ils utiliseront le nom Sauber, ce qui est important pour les nouveaux propriétaires. Mais globalement, nous avons fait une rupture nette. C'est mieux comme ça. Je n'ai plus rien à voir avec l'entreprise."
Condamné à la dixième place ?
Désormais observateur très lointain, Sauber espère voir son ancienne équipe exister durant cette saison de F1, mais n'attend pas de "miracle". L'équipe doit se reconstruire et sort d'une saison difficile, avec une dixième place arrachée de justesse, à laquelle elle pourrait devoir se cantonner alors que Manor a mis la clé sous la porte.
"Il y a dix équipes. La position initiale pour Sauber est dixième", prévient-il. "Mais j'espère qu'ils parviendront à dépasser une ou deux équipes. Il n'y a pas de miracles en Formule 1. Quand je regarde les années après BMW, 2012 a été la dernière véritable bonne saison, et après c'est devenu difficile en raison du manque de ressources financières."
"Pendant le développement de la monoplace 2017, la période entre mai et septembre était très importante, et c'est le moment où l'argent manquait."
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