Villeneuve ne voit pas la F1 aller dans le bon sens
Depuis trois ans et l’arrivée des nouvelles équipes en Formule 1, le tout conjugué à une situation économique peu avantageuse, ceux que l’on appelle les « pilotes payants » ont fait leur retour dans la discipline
Depuis trois ans et l’arrivée des nouvelles équipes en Formule 1, le tout conjugué à une situation économique peu avantageuse, ceux que l’on appelle les « pilotes payants » ont fait leur retour dans la discipline. Aujourd’hui, seuls les top teams peuvent réellement se permettre d’enrôler un duo de pilotes sur la base même de leur talent, avec rémunération à la clé.
Pour les autres, la valise de sponsors et les financements sont tout aussi importants que leur aptitude à signer des bonnes performances pour décrocher un baquet.
"Si même McLaren va dans cette voie, c’est mauvais", a notamment regretté Jacques Villeneuve. Le Canadien fait ici référence aux millions d’euros apportés par Sergio Pérez grâce au soutien de l’homme d’affaires mexicain Carlos Slim.
Villeneuve a également cité le cas de Valtteri Bottas en exemple, reprochant à Williams de se contenter du Finlandais en raison du sponsor qu’il a amené avec lui.
"C’est terrible quand j’entends à quel point ils sont heureux de Bottas", insiste Villeneuve dans les colonnes du Bild. "Désolé, mais terminer entre la 11e et la 16e place ce n’est pas un excellent travail. Ils disent cela seulement pour ne pas décevoir le sponsor qu’il a apporté. De plus en plus, les équipes tuent l’image de la Formule 1."
Pour le Champion du Monde 1997, la Formule 1 apparaît comme une discipline qui a pris une mauvaise direction, à la fois économiquement et techniquement, par rapport à son passé et à son histoire.
"Il y avait plein de héros, à la limite du possible, toujours à l’extrême, avec la technologie et l’ingénierie à la limite, mais toujours avec une logique. La Formule 1 a pris le sens inverse : des fortunes sont encore dépensées, mais sans logique. Cinq moteurs par saison, un manufacturier de pneus unique, toutes les restrictions, l’orientation ‘verte’… Peut-être que c’est bien pour Le Mans, mais pas pour la Formule 1."
Parmi les solutions qu’il propose, Villeneuve évoque la réduction du plateau à six ou sept écuries, mais avec trois monoplaces par équipe et beaucoup plus de souplesse concernant les contrats de sponsoring.
"Pourquoi pas trois Force India, et un sponsor différent sur chacune d’entre elles ?", s’interroge-t-il. "Ce serait plus facile de trouver des sponsors car ce serait moins coûteux pour eux. Et il n’y aurait pas de consignes d’équipe, car chaque sponsor voudrait voir sa voiture gagner. Les voitures seraient également plus proches les unes des autres, l’écart entre l’avant et l’arrière pas trop important, donc la course serait plus passionnante pour les fans."
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