Lotterer : "On a fait des choses de fou" au Mans en 2011

De ses trois victoires aux 24 Heures du Mans, André Lotterer se souvient de la première comme d'un duel féroce et inégalable entre Audi et Peugeot, non sans quelques moments de grande tension...

VIDÉO - 24 Heures du Mans - 2011

Revivez les meilleurs moments de l'édition 2011 dans la vidéo ci-dessus. 

Triple vainqueur des 24 Heures du Mans, André Lotterer n'a pas encore fait une croix sur son envie d'aller chercher un quatrième succès sur la classique mancelle dans les années à venir. Récemment, le pilote de 38 ans évoquait son intérêt pour le LMDh en cas d'engagement de Porsche, avec qui il est aujourd'hui engagé en Formule E.

S'il a disputé une fois l'épreuve au volant d'un prototype de la marque de Stuttgart, en 2017, c'est toutefois avec Audi qu'il a connu l'ivresse de la victoire dans la Sarthe. De ces trois succès (2011, 2012 et 2014) tous décrochés aux côtés de Benoît Tréluyer et Marcel Fässler, le premier reste celui qui a aujourd'hui encore un goût particulier pour le pilote allemand. Il faut dire qu'en 2011, les 24 Heures du Mans ont proposé ce qui se faisait alors de mieux en termes de duel entre deux constructeurs au sommet, Audi et Peugeot. Seuls rescapés de l'armada des trois nouvelles R18 après la nuit, Lotterer et ses coéquipiers avaient résisté aux assauts du Lion en donnant le meilleur d'eux-mêmes.

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"C’est la course mythique parmi mes heureuses trois victoires", estime André Lotterer, qui participait à un live Instagram organisé par le site officiel des 24 Heures du Mans. "Déjà parce que c’était la première. La course en elle-même, c’était du suspense du début à la fin. Très rapidement dans la course, avec la sortie de piste d’Allan McNish, on s’est retrouvé avec deux Audi puis une après l’accident de Mike Rockenfeller. Le niveau de performance avec les Peugeot 908 était très proche. On s’est échangé la tête de la course à plusieurs reprises. On a fait des choses de fou dans la voiture avec des quintuples relais où nous étions à fond durant 3h45. Nous avons effectué environ 750 km avec le même train de pneumatiques. Nous n’avons jamais baissé de rythme durant toute la course. Nous étions vraiment concentrés sur cette bataille. Cette victoire tient une place particulière dans ma carrière. C’était un grand accomplissement pour Audi, l’équipe et moi-même. Ce succès a changé nos vies." 

Ce rythme qui n'a jamais baissé a logiquement provoqué son lot de sueurs froides, et Lotterer en garde particulièrement une en tête. "Lors du dernier relais qui a duré 3h45, il a commencé à pleuvoir mais pas assez pour chausser des pneus pluie", raconte-t-il."La voiture était difficile à conduire mais il fallait continuer à attaquer. Je me suis retrouvé en difficulté à plusieurs reprises mais par miracle, j’ai toujours réussi à récupérer la voiture. C’était vraiment un moment stressant à vivre au volant."

"Une période incroyable"

Le départ des 24 Heures du Mans 2011.

Sept années durant, jusqu'au retrait de la marque aux anneaux fin 2016, Lotterer, Tréluyer et Fässler ont toujours partagé ensemble le baquet de leur Audi, affichant une unité forte et une amitié non feinte. "Avec Benoît, on était amis dès le premier jour où on s’est rencontré", explique Lotterer. "C’était en février 2003 lors d’un test en Formula Nippon. On était toujours rivaux sur la piste mais en privé il n’y avait aucune rivalité. On a eu une chance incroyable d’arriver chez Audi en même temps. Marcel nous a rejoints. On le connaît tous, c’est un soleil vivant. C’est quelqu’un d’une grande sympathie. On est tous les trois différents mais on partage le même esprit, la même joie de vivre. On se savait chanceux. On pouvait être très professionnels et d’une seconde à l’autre sortir une blague. C’était une période incroyable. On vivait un rêve et on a surement passé les meilleurs moments de notre vie."

Une harmonie qui n'aurait sans doute pas autant compté sans une équipe gérée de main de maître par le Docteur Ullrich. "Ce qu’il avait créé au sein d’Audi Sport était vraiment unique", insiste Lotterer avec nostalgie. "Il y avait un côté humain très authentique qu’on ne trouve pas souvent à ce niveau du sport. C’est ce qui a fait sa force. Ça a permis d’extraire le meilleur de chacun d’entre nous. On se sentait comme à la maison. Il était très abordable. C’est pour moi une personne emblématique et charismatique. Il m’a appelé pour savoir comment mon confinement se passait, c’est vraiment un personnage hors du commun."

L'Audi R18 TDI N°2 (Marcel Faessler, Andre Lotterer, Benoit Treluyer)

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