Fin de série pour Rovanperä en Sardaigne !
Kalle Rovanperä a dû se contenter de la cinquième place à l'issue du Rallye de Sardaigne, un résultat néanmoins suffisant pour accroître son avance au championnat.
Toutes les bonnes choses ont une fin. Pour Kalle Rovanperä, il n'y aura en effet pas eu de quatrième succès consécutif ce week-end en Sardaigne. Le pilote finlandais doit à la place se satisfaire d'une cinquième place à l'arrivée, soit son plus mauvais résultat depuis le début de la saison.
Suffisant toutefois pour que celui-ci augmente son avance au championnat sur son plus proche poursuivant, Thierry Neuville, désormais relégué à 55 points contre 46 avant le départ de cette cinquième manche.
Un travail de l'ombre, mais payant pour Rovanperä
Mais c'est que le pilote Toyota a su faire preuve d'une remarquable régularité en Sardaigne, en dépit du fait qu'il a été de nouveau amené à ouvrir la route sur la première étape. Mais à la différence du Portugal où il avait su parfaitement gérer la situation pour clore la première journée à la deuxième place et se positionner ainsi idéalement pour la suite du rallye, cette fois-ci le leader du championnat a davantage souffert, pointant à la huitième place à l'issue de l'étape 1, déjà à plus d'une minute du leader à cet instant de l'épreuve, Esapekka Lappi.
Mais à la différence de son coéquipier et compatriote, qui a par la suite été contraint à l'abandon dès la première spéciale du samedi, Rovanperä a su faire le dos rond et éviter les écueils. Le Finlandais a ainsi profité des retraits successifs de Neuville et d'Adrien Fourmaux pour remonter dans le top 5, qu'il a finalement intégré après avoir pris le dessus sur Takamoto Katsuta, victime de problèmes de refroidissement sur sa GR Yaris.
Malgré son plus mauvais résultat de la saison jusqu'ici, Rovanperä a tout de même augmenté son avance au championnat
Et c'est d'ailleurs là que Rovanperä a su faire la différence ce week-end : la régularité et la fiabilité. Car à bien y regarder, toutes les autres voitures alignées par Toyota ont souffert à un moment ou à un autre du rallye d'une panne ou d'un accident : Lappi et Katsuta on l'a dit, mais aussi Elfyn Evans, bref leader de l'épreuve mais qui est parti à la faute vendredi matin, avant de devoir abandonner une seconde fois le lendemain sur problème de suspension.
Dans ces circonstances, sa cinquième place finale tient du petit miracle pour le Finlandais, qui a gonflé son bilan comptable à l'issue du rallye en remportant quatre points sur la Power Stage : "Nous savions que notre objectif aujourd'hui était de rallier l'arrivée et d'essayer d'inscrire quelques points supplémentaires sur la Power Stage", a-t-il ainsi confirmé dimanche à l'arrivée. "Mes sensations n'ont pas été aussi bonnes que ce que j'aurais voulu, et cela a été assez dur, mais nous avons tout de même réussi à signer le deuxième chrono, ce qui nous rapporte quatre points de plus."
"Ce fut un week-end difficile. Nous savions juste que nous devions être malins car des résultats comme celui-là peuvent être importants à la fin de l'année quand on fera les comptes. En définitive nous avons marqué plus de points que notre plus proche adversaire au championnat, donc on peut être contents de cela."
Chez Toyota, on compte se remettre en question
C'est en effet sans doute l'essentiel, alors que chez Toyota on se veut philosophe, préférant voir le verre à moitié plein à l'issue d'un week-end qui ne restera pas dans les annales de marque japonaise : "Ce fut sans aucun doute un week-end très difficile et différent de ce à quoi nous nous attendions, car nous venons sur chaque rallye pour l'emporter", a rappelé Kaj Lindström, le directeur sportif Toyota.
"Mais le fait est que nous sommes toujours en tête du championnat des constructeurs, et que Kalle a accru son avance à celui des pilotes. Vous n'avez pas besoin de remporter tous les rallyes pour décrocher le titre, et Kalle a réalisé une très belle performance alors qu'il ouvrait la route, donc il a fait du bon boulot."
Avec les trois victoires successives de Toyota, qui plus est sur des surfaces différentes en Suède (neige), Croatie (asphalte) et Portugal (terre), on pouvait craindre que le constructeur nippon allait faire cavalier seul cette saison après avoir le mieux interprété la nouvelle réglementation technique, en vigueur depuis cette année.
Chez Toyota, on n'entend pas se reposer sur ses lauriers malgré un début de saison plus que satisfaisant
Mais force est de constater qu'il n'en est rien, et qu'il faudra également compter à minima sur Hyundai, qui s'est rappelé à son bon souvenir avec la victoire d'Ott Tänak ce week-end, la première de la marque coréenne depuis octobre 2021 : "Jusqu'ici nous avions réalisé un excellent début de saison avec la nouvelle réglementation", reprend Lindström. "Et dans les conditions difficiles que nous avons rencontrées ce week-end nous nous sommes aperçus qu'il y avait encore des choses sur lesquelles nous devions travailler. C'est au final une bonne chose à savoir, car cela signifie qu'il nous reste encore du potentiel pour faire progresser la voiture et être encore meilleurs sur les prochains événements."
Le prochain événement, ce sera au Kenya fin juin. Un nouveau rallye terre, le troisième en cinq semaines, où Toyota avait réalisé l'an dernier un doublé, Sébastien Ogier s'y étant imposé devant Katsuta. L'épreuve africaine devrait être ainsi le lieu idéal afin de se relancer pour la marque japonaise.
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