Les pilotes vont affronter des conditions humides à Ypres

Alors que le Rallye d'Ypres a déjà connu sa première victime ce matin en la personne de Kalle Rovanperä, l'épreuve pourrait bien se corser encore davantage pour les concurrents avec la probable arrivée de la pluie dans l'après-midi.

Adrien Fourmaux, Alexandre Coria, M-Sport Ford World Rally Team Ford Puma Rally1

Photo de: Red Bull Content Pool

Si les toutes premières spéciales du Rallye d'Ypres sont restées sèches, la situation pourrait bien évoluer très rapidement ce vendredi alors que des orages menacent au-dessus de la Belgique. Les conditions météo, qui ont déjà été changeantes en début de semaine, pourraient bien renforcer la difficulté pour les équipages, qui doivent déjà s'accommoder des routes étroites jalonnées de cordes et de fossés.

Si le Rallye d'Ypres constitue la manche à domicile de Thierry Neuville, c'est bien Adrien Fourmaux qui connaît le mieux les routes de la Flandre-Occidentale. Et pour cause : le Français est né à Seclin, à une quarantaine de kilomètres seulement d'Ypres.

Parfaitement conscient des défis proposés par les routes locales, c'est avec fébrilité que le pilote M-Sport attend l'arrivée de la pluie. "Normalement à Ypres on ne retrouve que 40% des voitures engagées à l'arrivée du rallye", a-t-il ainsi expliqué auprès de Motorsport.com. "Vous pouvez vous retrouver bloqué dans une jonction très lente, ou vous pouvez faire une erreur dans un virage très rapide. C'est très piégeux, et quand il commence à pleuvoir sur ces routes très étroites, l'eau s'écoule de part et d'autre du tarmac. Quand les voitures devant vous prennent les cordes, cela répand de la boue sur toute la route, mais étant donné que les pneus sont également pleins de boue vous en dispersez tout au long de la ligne droite jusqu'au virage suivant. Voilà comment vous vous retrouvez avec des graviers partout sur la route."

"Pour moi, s'il pleut il pourrait s'agir du rallye le plus difficile [de l'année] sur asphalte, encore plus qu'en Croatie où le grip est certes très bas mais où vous pouvez tout de même lire la route. Mais ici la saleté peut être au rendez-vous à chaque virage. Par la suite vos pneus se refroidissent avant le virage suivant et vous vous retrouvez encore avec de la boue, donc vous manquez de confiance au freinage, et les pneus ne montent plus en température. Ils sont par la suite plus froids et vous ne pouvez donc plus attaquer suffisamment. Le niveau de grip change par ailleurs selon les différents types de tarmac, donc on peut se retrouver comme avec des plaques de verglas (sic) en certains endroits."

Après son podium obtenu en Finlande, Lappi va tenter de briller à nouveau en Belgique.

Après son podium obtenu en Finlande, Lappi va tenter de briller à nouveau en Belgique.

Gérer son agressivité, la clé du succès

Comment viser un bon résultat dans ces conditions difficiles ? Fourmaux pense qu'une attaque mesurée est une condition nécessaire pour voir le bout de l'épreuve. "Je pense que la clé pour gagner ce rallye, c'est justement de ne pas y aller avec cette idée en tête", reprend le Français. "Si vous n'avez pas cette idée en tête, alors peut-être que vous parviendrez à vous imposer. Mais si vous êtes obnubilé par le fait de l'emporter, alors vous courrez à l'accident."

Un point de vue partagé par Esapekka Lappi, qui estime déjà que les spéciales de ce rallye font partie des plus difficiles à appréhender. "Pour le moment on dirait que cela va être mouillé vendredi, donc notre position sur la route risque d'être un gros handicap", explique Lappi. "Nous devons essayer de survivre et voir où cela nous amène. J'ai le sentiment que je devrais faire du bon travail ici, mais rien de fou non plus. Si je vise trop haut cela risque de mal se terminer. J'ai vu des vidéos [sur le mouillé], cela n'a pas l'air génial du point de vue des pilotes, ça semble fou."

Plusieurs pilotes se sont d'ores et déjà fait piéger ce matin sur les premières spéciales. Si Thierry Neuville et Takamoto Katsuta ont ainsi commis quelques écarts, le leader du championnat Kalle Rovanperä a quant à lui dû abandonner après avoir perdu le contrôle de sa GR Yaris à la sortie d'un virage à gauche dans la deuxième spéciale. Parti en tonneaux, lui et son copilote Jonne Halttunen ont pu s'extraire indemnes de leur voiture en passant par le pare-brise.

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