Quartararo : "Bien d'un côté, mais frustrant de l'autre"

Fabio Quartararo est partagé entre sa bonne opération au championnat et la frustration de ne pas avoir pu jouer la victoire au GP du Japon.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

La course de Motegi laisse un goût amer à Fabio Quartararo. Après avoir vu Pecco Bagnaia lui grignoter des points au cours de chacune des cinq courses disputées pendant l'été, il a cette fois augmenté l'écart au championnat en profitant de la chute de l'Italien, et aussi bénéficié de l'arrivée hors des points d'Aleix Espargaró. Mais le Français garde une certaine amertume à l'arrivée d'une course conclue à la huitième place, sans avoir pu se battre pour le podium après un départ en neuvième position.

"Compte tenu de toutes les circonstances et de tout ce qui s'est passé, je dirais qu'il vaut mieux prendre huit points que les perdre", a relativisé Quartararo. "C'est bien d'un côté, mais frustrant de l'autre. On n'avait pas le potentiel pour se battre avec Jack, c'est sûr, parce qu'il était à un autre niveau aujourd'hui, en revanche me battre avec Marc [Márquez] ou Miguel [Oliveira] n'était pas [impossible]… Mais je ne peux pas du tout dépasser."

La huitième place décrochée par Quartararo ce dimanche restera moins dans les mémoires que le duel avec Bagnaia, au terme duquel le pilote Ducati est parti à la faute. À la peine dans la première partie de l'épreuve, celui qui restait sur cinq courses terminées parmi les deux premiers a fondu sur Quartararo dans les derniers tours et semblait en mesure de le doubler dans l'ultime boucle. Son attaque s'est conclue par une chute.

"S'il freinait plus tôt, je pense qu'il me passait à l'intérieur mais j'ai freiné, freiné, freiné", a décrit Quartararo, qui estime que son rival a pris "un peu plus" de risques. "Même moi j'étais vraiment à la limite de tomber et il freinait plus tard que moi. Même si j'étais déjà vraiment à la limite, il l'était encore plus parce qu'il a freiné vraiment tard aussi."

"Je ne l'ai pas vu mais je l'ai entendu tomber, donc je pense qu'il n'est pas tombé très loin de moi !" a-t-il précisé. "Bien sûr, je savais qu'il arrivait, mais j'étais coincé derrière Maverick. Même si Maverick avait un très bon rythme, j'étais coincé derrière et je ne pouvais pas dépasser. C'était la partie difficile."

C'est cette incapacité à doubler des pilotes qui a conditionné la course de Fabio Quartararo et a fait de lui une potentielle proie de Pecco Bagnaia dans la dernière partie de la course. Pour une fois, le manque de puissance de la Yamaha ne semble pas véritablement en cause, les lignes droites étant courtes à Motegi, mais le Français a payé ses réglages et des difficultés dans la gestion des pneus.

"Je suis derrière et on roule d'une manière totalement différente par rapport aux autres pilotes. Je reprends beaucoup de temps dans les secteurs 2 et 3, mais j'en perds ensuite beaucoup dans les secteurs 4 et 1. Donc c'est frustrant parce que j'aurais pu aller plus vite, mais non. On a aussi fait quelques erreurs en changeant une chose avant la course ; ce n'est pas le pneu, mais c'est quelque chose qui a rendu notre rythme un peu plus lent."

"Une petite erreur de notre part, mais je pense aussi qu'on n'a pas fait le bon choix de pneu [à l'arrière]", a-t-il ajouté. "Mais avec si peu de temps de piste sèche, on n'avait essayé que le soft et le medium. On n'a pas essayé le hard et c'était une erreur."

Quartararo avait déjà payé le fait de ne pas avoir évalué la gomme dure à l'arrière à Silverstone mais a aussi payé des soucis avec son pneu avant au Japon. Cette saison, les pilotes on régulièrement éprouvé des difficultés dans le trafic, avec une surchauffe du pneu avant, mais le souci "ne venait pas de là" selon Quartararo, qui a surtout ressenti des secousses difficiles à contrôler.

"Dès ce matin, j'étais à la limite avec le hard à l'avant. Je ne sais pas pourquoi on est tout le temps à la limite avec le pneu avant. Ce matin, j'ai vu des pilotes avec des pneus soft, et moi avec un pneu hard je suis déjà à la limite."

"C'est clair que j'arrive à trouver la limite super tôt mais au bout d'un moment il y a une limite sur le pneu avant. Le pneu bouge et tu ne peux pas freiner beaucoup plus tard, et le problème est là."

Dans ce contexte, Quartararo avait du mal à se mesurer aux pilotes qui le devançaient ce dimanche : "Je n'ai pas tenté un dépassement. Une fois dans le virage 11 j'étais à dix mètres de [Maverick Viñales], j'ai dit 'j'essaye' mais au bout d'un moment je ne peux pas freiner plus fort que ce que je fais. Le pneu se déforme [en étant] droit, je n'avais pas de solution."

Avec Léna Buffa

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