Wolff : Pas de "bras de fer" pour convaincre les pilotes de courir

Toto Wolff a déclaré qu'il n'y avait "pas eu de bras de fer de [son] côté" pour convaincre les pilotes de courir en Arabie saoudite, après les menaces de boycott du vendredi.

La grille

Photo de: Red Bull Content Pool

La première journée du Grand Prix d'Arabie saoudite a été marquée par l'attaque au missile d'un dépôt pétrolier d'Aramco, partenaire majeur de la F1, à une dizaine de kilomètres du circuit de Djeddah. Un grand nuage de fumée s'élevait dans le ciel, alors que les monoplaces étaient en piste pour disputer la première séance d'essais libres. Malgré les tentatives pour rassurer les pilotes sur leur sécurité, ces derniers se sont isolés pendant environ quatre heures pour discuter d'un éventuel boycott.

Les principaux intéressés s'étaient alors mis d'accord pour ne pas courir. Mais cette décision n'aura finalement pas tenu face aux interventions des directeurs d'écuries, des dirigeants de la Formule 1 et des officiels saoudiens. Pour autant, selon le patron de Mercedes Toto Wolff, aucune pression n'a été exercée sur les pilotes.

"Il n'y a pas eu de bras de fer de notre côté, seulement de bonnes discussions", a déclaré Wolff. "Quand les directeurs d'écurie ont parlé aux pilotes, ce qui a été dit était sensé et sans aucune forme de pression, mais peut-être que cela a été perçu d'une autre façon. Au final, le spectacle a été incroyable et ce que nous avons produit, en tant que sport, était génial. Et je crois que c'est ce que le sport doit faire. Honnêtement, cela fait cinq ans que je viens ici et j'ai vu du changement. Et je répète ce que j'ai déjà dit : nous avons fait du chemin, mais il reste beaucoup à faire. Beaucoup."

Les pilotes sur le bus de la parade, avant la course.

Les pilotes sur le bus de la parade, avant la course.

Le GPDA (l'association des pilotes de F1) a publié un communiqué dans la nuit de vendredi à samedi, expliquant que courir en Arabie saoudite, dans un tel contexte, générait des "craintes naturellement humaines", avant que ces dernières ne soient balayées. Plusieurs pilotes se sont également exprimés sur l'avenir du Grand Prix d'Arabie saoudite qui, selon eux, doit être remis en question compte tenu des événements du week-end.

Le patron de la Formule 1, Stefano Domenicali, a déclaré "ne pas être aveugle" par rapport aux craintes générées par l'organisation d'un Grand Prix sur place, mais l'Italien estime également que la discipline a "joué un rôle très important dans la modernisation du pays". Samedi, Wolff soulignait le besoin de "donner une chance aux gens de s'améliorer" et que la F1 permettait de mettre en lumière les problèmes en Arabie saoudite.

"L'Arabie saoudite et d'autres pays du Moyen-Orient partagent-ils les mêmes valeurs et la même culture que nous, en Europe ? Non", expliquait l'Autrichien. "Sont-ils là où nous voudrions qu'ils soient ? Non. Pouvons-nous, en venant ici pour disputer un Grand Prix, mettre en lumière ce pays et rendre ces sujets visibles, afin de faire de ce lieu un meilleur endroit ? Je pense toujours que oui. Je préfère venir ici pour mettre en avant cette région afin qu'elle devienne un meilleur endroit, plutôt que de me dire : 'Je ne vais pas là-bas, je ne veux rien entendre sur ce pays'."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article

Voir aussi :

Article précédent Alonso : "Je pourrais être 6e ou 7e au championnat"
Article suivant Norris : Le résultat de Djeddah est "énorme" pour McLaren

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France