Selon Brown, Hamilton n'est pas "prêt à raccrocher"

Zak Brown, PDG de McLaren Racing, estime que le silence dans lequel Lewis Hamilton s'est terré depuis le Grand Prix d'Abu Dhabi ne cache pas une volonté de quitter la F1.

Le deuxième Lewis Hamilton, Mercedes, sur le podium

Circuit de Yas Marina, 12 décembre 2021. Alors que Lewis Hamilton parcourt les derniers kilomètres du Grand Prix d'Abu Dhabi en étant virtuellement le nouveau Champion du monde de la Formule 1, l'irruption de la voiture de sécurité redistribue totalement les cartes. Visiblement dépassé par la situation, le directeur de course Michael Masi gère péniblement cette neutralisation et finit par relancer l'épreuve… dans le dernier tour.

Muni de pneus durs très usés, Hamilton ne peut rien faire face à un Max Verstappen en pneus tendres neufs et voit le Néerlandais le dépasser à quelques virages de la ligne d'arrivée, perdant également le titre dans cette affaire.

Particulièrement agacé par la manière dont le GP d'Abu Dhabi s'est conclu – le pilote Mercedes ayant indiqué à sa radio que le classement avait été "manipulé" – Hamilton s'est depuis enfermé dans le silence. Les dernières déclarations du septuple Champion du monde remontent à l'interview précédant la cérémonie du podium émirati.

Alimentées par ce mutisme, les rumeurs sur la retraite imminente d'un Hamilton désabusé par la F1 vont bon train. Pourtant Zak Brown, PDG de McLaren Racing, n'y accorde que très peu de crédit.

"Je suis certain qu'il sera là, c'est un pilote de course et je pense qu'il est au sommet de son art", affirme l'Américain au sujet de Hamilton. "D'accord, il est très énervé mais les pilotes de course veulent courir. Et je crois que c'est un battant, il veut revenir pour tenter de décrocher un huitième championnat. Je ne crois pas qu'il soit prêt à s'en aller, ce n'est que mon avis. Parce qu'une fois que vous raccrochez, vous raccrochez. J'imagine que vous pouvez revenir, comme certains l'ont fait, mais je ne pense pas qu'il soit prêt à raccrocher. Et je ne crois pas qu'il laisse un incident le mettre à la retraite."

"Je pense que Lewis est l'un des pilotes les plus intelligents qui soient. Et il semble être très concentré une fois qu'il est dans la voiture et qu'il a enfilé son casque. Je ne l'ai jamais vu être émotif derrière le volant. Regardez la course en Arabie saoudite. Quel pilotage incroyable, et il a gardé son calme. Il a gardé son calme au Brésil [aussi]. Il y a une raison pour laquelle il a gagné sept Championnats du monde. Même s'il est frustré, je ne vois pas comment cela pourrait altérer son pilotage."

Brown est certes catégorique mais d'autres acteurs du paddock le sont nettement moins, dont les proches du pilote britannique. Ainsi, Toto Wolff, à la tête de l'écurie Mercedes, a précédemment indiqué qu'il redoutait le départ de sa superstar.

"Je ne connais pas Lewis aussi bien, je ne serais pas choqué s'il arrêtait", poursuit Brown. "Donc je pense que personne ne devrait prendre un retour pour acquis. Mon avis, c'est qu'il va revenir, mais je ne crois pas que nous devrions ignorer sa frustration et sa colère. Peut-être qu'il n'a pas encore pris de décision. Peut-être qu'il prend le temps de prendre cette décision pour être sûr, parce qu'une fois que c'est fait, c'est fait. Donc je ne pense pas que nous devrions exclure cette possibilité ou la prendre à la légère. Personnellement, je crois qu'il a toujours un désir ardent de courir. En fin de compte, c'est ce qui le mènera à une décision. Mais ce n'est que ma théorie."

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