Comment Ferrari a surmonté ses problèmes de rebonds

Après les problèmes de rebond causés par le plancher évolué apporté au Grand Prix d'Espagne, Ferrari a su inverser la tendance.

Charles Leclerc, Ferrari SF-24

Ferrari a apporté en Espagne un plancher évolué, s'appuyant sur celui déjà utilisé depuis Imola, dont la principale conséquence sur le comportement de la voiture a été une résurgence des problèmes de rebonds dans les virages à haute vitesse. Selon Jock Clear, ingénieur performance de l'écurie, ces soucis ont été compris et réglés, mais le processus va automatiquement amener à en rencontrer plus encore.

Les difficultés rencontrées à Barcelone et ensuite ont contraint la Scuderia à repousser l'introduction d'un nouveau plancher qui devait faire son apparition à Silverstone, puis à revoir la géométrie du dessous de sa monoplace pour le GP de Hongrie. Côté performance, Ferrari a depuis clairement retrouvé de l'allant avec une victoire à Monza, puis une voiture très performante à Bakou et Singapour même si les fortunes de la structure ont été diverses.

Expliquant le processus pour identifier les problèmes rencontrés à partir de la Catalogne, Jock Clear a indiqué que Ferrari avait dû enquêter sur une "anomalie" entre les données issues de la soufflerie et ce qui a été constaté en piste, avant de pouvoir continuer d'avancer sur le développement de la SF-24. "On n'est jamais totalement confiant, mais je pense que c'est une bonne représentation de la façon dont le développement de chacun fluctue", a déclaré l'ingénieur britannique.

"Mais vous posez probablement les mêmes questions [aux autres équipes] : vous êtes-vous égarés ?
Après l'Espagne, nous n'avions pas l'impression d'avoir perdu le nord, mais il y avait une anomalie entre ce qui se passait en soufflerie et ce que l'on voyait sur la piste, et nous devions y remédier. C'est tout simplement ce qui constitue le processus : lorsque vous voyez une anomalie, vous devez la surmonter, essayer de la comprendre, puis revenir sur la bonne voie."

Charles Leclerc devant Fernando Alonso lors du GP de Singapour.

Charles Leclerc devant Fernando Alonso lors du GP de Singapour.

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

"Je pense que ce que vous avez vu depuis lors, c'est que nous avons compris, nous nous sommes remis sur la bonne voie, [et que] nous devons juste rester attentifs à la prochaine anomalie, qui ne manquera pas de se présenter, parce que c'est le processus actuel."

"Il ne s'agit donc pas de dire que parfois le développement fonctionne, parfois pas : le processus de développement consiste précisément à tester quelque chose de nouveau chaque semaine. Nous sommes convaincus que notre processus fonctionne et que nous maîtrisons la situation. Il ne nous reste plus qu'à attendre la prochaine peau de banane."

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Clear est aussi revenu sur les défis derrière le développement de la géométrie du plancher dans le cadre des règles actuelles, et notamment l'efficacité limitée des souffleries quand il s'agit de mesurer comment se comporte une voiture dans différentes conditions dynamiques. Il a notamment insisté sur l'importance des différences de hauteur de caisse, qui accentuent les différences au niveau de l'appui généré par les F1 à effet de sol.

"Depuis que nous avons réintroduit ces voitures à effet de sol, elles ont présenté des défis qui ont... en termes simples, lorsque la monoplace est loin du sol et que le plancher ne génère pas beaucoup d'appui vis-à-vis de sa proximité avec le sol, alors la soufflerie peut être assez précise. Mais dès qu'il s'agit de savoir ce qui se passe sur un vibreur, ce qui se passe quand on rebondit, la soufflerie ne peut pas le faire."

Carlos Sainz, Ferrari SF-24

Carlos Sainz, Ferrari SF-24

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

"Nous pouvons faire rebondir la voiture de haut en bas. Mais bien sûr, les données sont alors confuses. Cela dit, peu importe si ces données sont confuses sur la piste, le pilote doit la piloter. Il y a un certain niveau de corrélation entre la soufflerie et la piste, et il est difficile d'obtenir 100% de fidélité."

"Vous aurez toujours ces anomalies et avec l'effet de sol, les anomalies sont plus importantes parce que la proximité avec le sol devient d'autant plus puissante dès que l'effet de sol se fait sentir. Lorsque l'effet de sol est nul, vous perdez tout votre appui, et lorsqu'elle remonte de cinq millimètres, vous obtenez beaucoup d'appui et vous vous retrouvez dans cette zone de pic au niveau du plancher. Et tout le monde est confronté à ce problème en permanence."

Avec Jake Boxall-Legge et Jonathan Noble

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